«L'automobile ne repart pas. La crise automobile est réelle et s'enfonce» : c’est le constat du porte-parole des firmes automobiles. Les chiffres sont là : en septembre les ventes d’automobiles ont reculé en France de plus de 20 % par rapport à septembre 2019 avant la pandémie. Sur toute l’Europe, la tendance sur l’année 2021 est la même.
La pénurie de semi conducteurs, seulement l’une des causes de cette crise s’aggrave : il n’est plus attendu un retour à la normale avant 2023. Le manque à produire au niveau mondial s’élèverait à 10 millions voitures pour cette année. L’ incapacité des principaux fournisseurs tous situés en Asie à produire est aussi liée au rebond de la pandémie non maîtrisée au plan mondial. Un des principaux fournisseurs de PSA en Malaisie est ainsi fermé pour ce motif.
Les délais de livraison des voitures neuves sont passées en France à 6 mois et la livraison des modèles les plus chers est privilégiée. En même temps, c’est le passage à l’électrique avec des prix qui s’emballent. Il n’y a pas que la pénurie de semi conducteurs.
Entourloupes patronales en série
Dans cette situation les firmes automobiles entendent bien maintenir leurs objectifs de rentabilité et y sont parvenues jusqu’ici. C’est aux salariés qu’elles veulent faire payer les conséquences de leurs errements !
Ce sont les intérimaires qui sont virés. Ce sont les salariés qui subissent la multiplication du chômage partiel dans les usines avec des pertes de salaires significatives. Et cela combiné une pression accrue les jours de production.
Chez Renault, une nouvelle entourloupe veut rogner vingt minutes de pause par jour, et le passage à l’électrique y rime avec filialisation pour sortir cette « nouvelle technologies » des anciens accords Renault.
Les débrayages observés ces derniers jours dans les usines de Sochaux, Mulhouse, Rennes, Cléon et Lardy, révélateurs d’un nouveau climat, sont des ripostes directes à la multiplication de ces attaques. Autant savoir qu’elles vont durer attisées par cette crise qui n’est pas prête de finir. Tous les efforts en vue d'une coordination des ripostes sont à retenir, à l’exemple du cortège commun PSA Poissy et Renault Lardy lors de la manifestation parisienne du 5 octobre