Publié le Vendredi 22 octobre 2010 à 00h12.

Bordeaux, exigeons la relaxe des militants syndicaux

Treize militants syndicaux (un quatorzième étant malheureusement décédé en 2009) comparaissent le vendredi 5 novembre devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, à la suite d’un conflit social qui s’est déroulé en mai 2005 dans le centre de tri de Bègles. Ils agissaient avec l’ensemble du personnel contre les suppressions d’emplois. La Poste a baladé les organisations syndicales. Elle a refusé de négocier, a préféré jouer le pourrissement provoquant ainsi l’exaspération du personnel. Pire, à la demande de la direction de La Poste, le préfet de la Gironde a fait intervenir le GIPN au matin du 26 mai 2005, alors que les postiers voulaient que la direction écoute leurs revendications. La Poste a voulu décapiter les équipes syndicales et mettre fin à toute velléité de résistance des personnels, face à ses projets de restructuration. En interne, elle a prononcé de lourdes sanctions administratives, un licenciement et des exclusions de fonction allant jusqu’à deux ans. Au terme de leur sanction, La Poste a refusé de réintégrer les militants dans le centre de tri. Elle les a dispersés dans plusieurs services du département sur des métiers différents. Elle a voulu, en déposant plainte, faire passer des syndicalistes et des postiers pour des délinquants et criminaliser l’action syndicale. Les craintes qu’exprimaient les organisations syndicales se sont confirmées : La Poste a depuis fermé le centre de tri de Bègles et supprimé 450 emplois ! Les centres d’Agen, Dax, Périgueux, ont également fermé avec tout ce que cela implique : désastre social, multiplication des camions sur les routes, mobilités forcées, etc. Le 5 novembre, un rassemblement est organisé devant le tribunal de Bordeaux.Michel HouleauVous pouvez aussi apporter votre soutien en signant la pétition : http://relaxepostiers.rezisti.org