La fédération des industries chimiques CGT appelle ses syndicats à un déconfinement total par la grève. Après cette période incroyable de confinement où les syndicats ont dû batailler pour exposer le moins de salariéEs possible dans les usines des industries chimiques. Alors que des équipes syndicales ont cherché à arrêter les installations, les patrons ont utilisé leurs menaces habituelles : le chantage à l’emploi, la menace de fermeture – comme à la raffinerie Total de Grandpuits où le redémarrage après un arrêt maintenance a été retardé.
Dans certaines usines, là où il y a un rapport de forces, un maximum de salariéEs ont été mis en télétravail, le chômage partiel a été évité et dans de rares cas des productions ont été arrêtés comme à Borealis Grand-Quevilly. Les patrons ont même utilisé les préfets pour tenter de démontrer que les industries chimiques étaient des activités essentielles à la vie du pays, un comble. Dans ce contexte, la Fédération des industries chimiques CGT a décidé, à l’instar des syndicats de la santé, à appeler à la grève le 16 juin afin que ses syndicats soient à l’offensive avec toutes celles et ceux qui ne veulent pas continuer, ou recommencer, le monde d’avant.
Les patrons ont déjà profité de l’effet d’aubaine en annonçant des fermetures de sites, des licenciements ou des suppressions d’emplois comme dans le commerce ou l’industrie automobile. Dans les industries chimiques, Total via son groupe Hutchinson a déjà annoncé la suppression de 3 000 emplois dont 800 à 1 000 en France. C’est pour imposer une autre société que la FNIC CGT, appelle ses syndicats, les salariéEs des industries chimiques à faire grève le 16 juin.