Jeudi 14 octobre, à Saint-Denis, le proviseur du lycée Paul-Éluard, le plus gros de la ville, fait évacuer le lycée devant lequel 1 000 lycéens s’étaient rassemblés contre la réforme des retraites. Très rapidement, la police intervient, charge et gaze, procédant violemment à une dizaine d’interpellations. La BAC s’illustre de nouveau par sa violence, ses menaces de mort et insultes racistes. Après l’assemblée générale (AG) des étudiants de Paris 8, une manifestation est organisée devant le commissariat pour demander la libération des personnes arrêtées. Les jeunes sont relâchés, le lendemain pour les derniers, avec des convocations au tribunal sur le dos. Le lendemain, les quatre lycées de la ville sont bloqués et environ 2 000 lycéens se rassemblent de nouveau devant le lycée Paul-Éluard. Se met alors en place sur Saint-Denis un dispositif policier impressionnant. Du 18 au 22 octobre, ce n’est que blocages de lycées, manifestations, affrontements avec la police. Les lycéens s’organisent dès lors de plus en plus, appelant des AG de bahut et des AG inter-lycées réunissant jusqu’à six lycées des environs. Les contrôles au faciès se multiplient avec violence, intimidations et humiliations, harcèlement et provocations par une BAC surchauffée. La réponse du NPA face à cela est de renforcer les passerelles entre lycéens, étudiants et jeunes salariés et de mettre en place des dispositifs de protection des manifestations contre la police.Yoan Piktoroff, NPA Saint-Denis