En dix ans, plus de 25 000 emplois ont été supprimés aux Finances Publiques (ex. Impôt et Trésor public). Le dernier quinquennat, qui aura entre autre, mis en place la RGPP et la fusion « Trésor-Impôts », a accéléré les suppressions d’emplois où la fameuse règle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux a largement été dépassée.Avec le gouvernement Ayrault-Hollande on ne parle plus de Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) mais de rénovation de l’action publique… sans pour autant remettre en cause la politique de son prédécesseur ! Pire, en continuant, dans les faits, la même politique de suppression massive d’emplois sous prétexte de crise et de dette.Pour la Direction générale des finances publiques (DGFIP) qui n’est pas prioritaire pour le gouvernement, ce sera donc 2023 emplois en moins pour 2013, aggravant ainsi un peu plus les conditions de travail des agents. Mais pas seulement ! En effet, ces suppressions massives d’emplois ont désormais des conséquences sur la capacité de l’accueil des contribuables où dans certains endroits comme par exemple à Saint-Denis (93) les contribuables font en « temps normal » minimum deux heures d’attente avant d’être reçu. La mission de service public est aujourd’hui en danger !Face à cette situation, à l’appel de toutes les organisations syndicales de la DGFIP, une grève nationale aura lieu le 27 novembre prochain pour l’arrêt immédiat des suppressions d’emplois. Mais d’ores et déjà, dans de nombreux endroits, des actions, des mobilisations des agents des Finances Publiques ont déjà lieu: interpellation des élus locaux, pétition et tract aux usagers, rassemblement mais aussi grève départementale comme ce sera le cas dans le 93 le 15 novembre prochain.On le voit, de jour en jour, les agents des finances publiques partout sur le territoire ont décidé de ne rien lâcher et de résister.
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