Publié le Vendredi 1 mars 2013 à 10h46.

Goodyear : langage de classe

Même si Laurence Parisot a cru bon de se démarquer (légèrement) des propos du PDG du groupe Titan, la presse et les politiciens de droite se reconnaissent volontiers dans ces insultes.En traitant pêle-mêle les ouvriers, les syndicalistes, les hommes politiques français de fainéants, d’irresponsables, d’extrémistes voir de stupides, Maurice Taylor étale la haine et le mépris que les patrons tiennent pour celles et ceux qui triment pour qu’ils puissent se gaver de profits. Ce sinistre personnage a pu dépenser 6 millions de dollars dans sa candidature à l’investiture pour la campagne présidentielle de 1996 pour 1 % de votes aux primaires. Le fruit de son travail ? Pour lui répondre, pas besoin de réponse franchouillarde à la Mélenchon : « Pourquoi ce type qui est quand même un primate ignorant se croit autorisé à parler comme cela à la France ? Maintenant tout le monde sait qu'on peut se foutre des Français et se moquer de leurs dirigeants parce qu'ils baissent les yeux ». Car c’est bien de haine de classe dont il est question. 1 173 suppressions d’emplois directs, voilà le résultat de la politique des Taylor !Travaux pratiques...En capturant autant de pneus et en ouvrant le débat sur la possibilité de monter un projet de Scop, la CGT de Goodyear pourrait bien poser en termes pratiques la mise en cause du pouvoir patronal. Une nouvelle phase dans la mobilisation près de 6 années de combat juridique et de mobilisations. Le combat de plusieurs années des Fralib fait mesurer les difficultés de ce genre de projet. Mais c'est une façon concrète de revendiquer l’expropriation de patrons licencieurs, de tous les Taylor.Notre haine n’est pas moindre que la leur. Reste à construire le rapport de forces nécessaire et pour cela, l’unité de toutes celles et ceux qui se battent.Robert Pelletier