Publié le Mardi 21 septembre 2021 à 15h50.

La SAM mise en liquidation judiciaire et trois nouveaux mois de sursis

Le tribunal de commerce de Toulouse a prononcé jeudi 16 septembre la liquidation judiciaire de de la Sam dans le bassin de Decazeville. L’usine est en redressement judiciaire depuis le mois de décembre 2020 et les deux repreneurs qui étaient encore en lice ont été éjectés par le tribunal de commerce faute de garanties financières apportées par Renault, l’État et la région Occitanie

Toutefois une poursuite d’activités en partie financée par Renault a été autorisée par le tribunal. Un sursis avant une fin définitive ou un sursis avant une nouvelle nouvelle offre de reprise : encore trous mois d’attente cyniquement organisée par ceux qui décident, Renault et le gouvernement.

La résistance massive des ouvrières et ouvriers de la SAM n’a pu que freine l’ardeur du gouvernement et de Renault à tout liquider mais n’a pas réussi jusqu’à présent à obtenir garantie de l’emploi et pérennité de l’entreprise.

La SAM emploie aujourd’hui 340 salariés contre 650 il y a quinze ans. La dernière offre soutenue par Renault, celle de CIE une multinationale basée en Espagne, voulait supprimer 190 emplois pour n’en conserver que 150. Les trois semaines de gréve et occupation achevées le 7 mai 2021 avaient amené au retrait de CIE et à des nouvelles promesses de Renault. Mais la grève terminée, Renault et gouvernement sont revenus sur leur parole. Ils ont refusé de financer les propositions des deux nouveaux repreneurs garantissant le maintien de 250 emplois, et qui ont abandonné la partie suite aux décisions du tribunal de commerce

Dans cet univers capitaliste, en dix mois de redressement judiciaire, tous les rares repreneurs possibles ont été contactés. Personne dans le bassin ne croit à l’arrivée dans les 3 prochains mois d’un nouveau repreneur inconnu jusqu’ici . En fait Renault veut toujours imposer la venue de CIE celle-là même qui voulait supprimer au mois de mai près de 200 emplois. L'heure pour Renault et les firmes automobiles est à la restructuration de toutes les fonderies automobiles.

Ce sont bien les mobilisations à venir, au plan de l'usine de la SAM,  du bassin de Decazeville, et de la filière automobile, qui peuvent arracher  emplois et pérennité de l'usine.