Près de 250 personnes se sont rassemblées, mardi 1er septembre, devant le tribunal de Compiègne pour soutenir les sept salariés de Continental, condamnés pour avoir exprimé leur colère, avec plus de 200 autres salariés, en avril dernier à la sous-préfecture de Compiègne, alors qu’ils apprenaient la confirmation de la fermeture de leur usine.
Le verdict, scandaleux, a prononcé six peines de prison avec sursis allant de trois à cinq mois et une relaxe. Le 4 novembre, le tribunal pourrait de nouveau se prononcer pour des peines financières pouvant aller jusqu’à 60 000 euros.
Le message de ces lourdes peines est clair : taper sur la tête de celles et ceux qui se sont battus ces derniers mois pour donner un « exemple » à tous ceux qui voudraient s’inspirer de la lutte des Conti. Xavier Mathieu de Continental a rappelé qu’il s’agissait d’une attaque contre « contre la classe ouvrière dans son ensemble » et a appelé à une manifestation nationale contre les peines prononcées.
Ont également pris la parole des représentants du PS, du PC, Arlette Laguiller pour LO et Olivier Besancenot pour le NPA, mais aussi le représentant de New Fabris de Châtellerault présent comme d’autres salariés de Renault Cléon ou d’autres entreprises de la région. Hormis un responsable de Solidaires Sud Rail, point de représentant des confédérations syndicales.