Publié le Mercredi 16 décembre 2020 à 11h49.

Les territoriaux de Mérignac en grève et en colère

Un mouvement de protestation face aux absences non remplacées, aux postes non pourvus, au mépris…

«Nous sommes les reines des cantines. Il est clair que nous avons pleins d’avantages :
– Près de la moitié du service est absent.
– Nous travaillons en sous-effectif en mode dégradé de façon quasi quotidienne.
– Beaucoup de collègues sont en longue maladie car nos corps, nos têtes et nos cœurs sont détruits par nos mauvaises conditions de travail.
– Trop de nos collègues ont des contrats précaires.
– Beaucoup de collègues vivent des mois difficiles et sont en difficultés sociales.
– Nos outils de travail sont réparés au bout d’un, deux, trois mois.
– Il nous manque des machines à sécher le linge, des fours, des chambres froides, des chariots, des produits, des outils partout.
– Des collègues n’ont pas de chauffage dans les vestiaires.
– Des toilettes sont sans évacuation d’eau depuis des années.
Et la cerise sur le gâteau est que comme nous ne travaillons pas assez tout au long de l’année, nous devons maintenant aller faire des ménages pendant les vacances de Noël. »

Conditions de travail et management insupportables

Voici un extrait du texte que faisaient circuler des employées municipales de Mérignac qui venaient de se faire traiter de privilégiées par un représentant de la mairie. L’appel à la grève de la CGT pour le 10 décembre a été bien suivi. Le rassemblement a réuni plus de 200 personnes devant la mairie, dirigée par une alliance PS, PC, EÉLV qui impose des conditions de travail et un management insupportables dans la plupart des services, pour nombre des 1 300 employéEs, dont 300 ont des contrats précaires.
Absences non remplacées, postes non pourvus, mépris… à cela s’ajoute la menace de se voir imposer huit jours supplémentaires de travail dans l’année, sous prétexte de s’aligner sur le temps de travail légal.

Trop c’est trop, la parole se libère, de nombreuses interventions ont fait état de ces situations et des revendications à commencer par la titularisation des précaires et des augmentations de salaire. Une nouvelle journée de grève est annoncée pour le jeudi 17, et l’idée d’une grève reconductible fait son chemin…