Publié le Mercredi 5 avril 2017 à 17h45.

Territoriaux de Pessac (33) : En grève contre l’augmentation du temps de travail

« Vous souvenez-vous de la toute première mesure de cette municipalité ? Leur augmentation d’indemnités d’élus et pas n’importe quelle augmentation... 80 % d’augmentation... 

Soit 695 760 euros sur la durée du mandat... Soit 115 960 euros chaque année. Soit 9 663 euros de plus par mois, l’équivalent de 7 emplois à temps plein. […] Pas le moindre fait de conscience. Servons nous les premiers... Alors pourquoi pas ? ». C’est en ces termes que la secrétaire CGT a commencé son intervention devant plus de 200 agents municipaux rassemblés dans le hall de la mairie le 28 mars pour dénoncer l’augmentation de leur temps de travail décidée par le maire (LR).

Pour cet ancien directeur des ressources humaines du CHU de Bordeaux, il faut couper ce qui dépasse et supprimer les acquis des luttes des agents depuis plus de 30 ans. Profitant de la création de la Métropole l’an dernier et de la mutualisation d’un certain nombre de services, il tente comme d’autres maires alentours d’imposer une nouvelle cure d’austérité aux agents.

« Un combat de détail » ?

60 % du personnel devrait ainsi passer de 1 547 heures actuellement à 1 607 heures annuelles en 2018. De plus, les congés annuels passeraient de 33 à 27 jours, avec la suppression des « 6 jours du maire » obtenus il y a de nombreuses années.

Pour le maire, il s’agirait de « micro sujets de désaccord, un combat de détail »… Inacceptable pour les personnels alors que la pénibilité ne cesse de croître (comme en témoignent les arrêts maladie), que des postes sont supprimés, alors que le chômage ne cesse d’augmenter sur la commune comme ailleurs... et que la moyenne d’âge augmente du fait de l’arrêt des recrutements.

C’est ce qu’ils et elles sont revenus dire lors du conseil municipal ce lundi 3 avril avec une centaine de salariés de la commune et le soutien de l’UL CGT de Pessac, Bassens, ou de salariéEs d’autres entreprises. Face au mépris du maire et à sa campagne de désinformation, l’idée de s’adresser largement aux habitantEs et salariéEs de la commune se met en place.

Correspondant