Publié le Mercredi 28 juin 2017 à 09h07.

Maine-et-Loire : Démantèlement de la protection de l’enfance : la lutte continue !

Très en pointe dans l’expérimentation libérale, le Conseil départemental de Maine-et-Loire (CD 49) avait choisi de mettre en concurrence les associations de la protection de l’enfance.

En mettant en place une politique d’appels à projets/appels d’offres, le CD 49 a organisé le dumping social, et ainsi fait diminuer le prix de journée de 30 %. Les nouvelles associations ayant remporté les appels à projets embaucheraient le personnel sans appliquer la convention collective en vigueur (la CCN66). 350 à 400 emplois sont menacés à terme. Depuis le début du mois de mai, les salariéEs se mobilisent massivement (voir l’Anticapitaliste n°385). Les décisions se prennent en Assemblée générale.

2000 manifestantEs à Angers

Fin mai, malgré plusieurs manifestations réussies, le CD 49 s’obstine à vouloir maintenir ses projets, tout en refusant le dialogue avec les salariéEs en lutte. L’intersyndicale CGT, FO, Sud, désormais rejointe par la CFE-CGC, décide alors d’un temps fort le lundi 12 juin, avec une manifestation à caractère national à Angers. En effet, il s’agit de riposter face à l’ampleur de l’attaque contre la protection de l’enfance, jusqu’ici inégalée.

Avec le soutien des fédérations SUD et CGT de la santé et de l’action sociale, la manifestation du 12 juin, qui rassemble 2 000 personnes, est une réussite. De nombreuses délégations de travailleurs sociaux de la région Pays-de-la-Loire, mais aussi de la région parisienne et du Nord, ont fait le déplacement.

Une marche vers Paris

Une nouvelle assemblée générale s’est tenue le 19 juin. Afin de médiatiser la lutte, il est décidé d’organiser une marche sur Paris. Un collectif de marcheurs est ainsi parti d’Angers mardi 27 juin. Après 7 étapes, l’arrivée à Paris aura lieu ce 4 juillet. Une nouvelle manifestation sera alors organisée, à l’occasion des Assises nationales de la protection de l’enfance qui rassembleront notamment les employeurs du secteur.

Les salariéEs ne lâchent rien !

Correspondant