Philippe Poutou était à Marseille ce 17 juillet pour échanger avec les militantEs locaux et des syndicalistes qui se battent contre les politiques patronales et gouvernementales.
D’abord, Édouard et Philippe, qui occupent depuis 20 mois, avec une trentaine de camarades, les Moulins Maurel, condamnés à la fermeture par le Groupe Nutrixo. Grâce à la lutte, une reprise d’activité devrait se concrétiser, en dépit de « l’aide » gouvernementale qui s’est surtout traduite par l’envoi d’une compagnie de CRS en octobre dernier...
Marc, responsable CGT de la FNAC, secrétaire d’UL, témoigne des conséquences de la loi Macron et de l’extension du travail du dimanche qui a entraîné un mouvement de grève à 80 % dans son magasin. Avec les suppressions d’emplois, est-ce que les salariéEs viendront consommer le dimanche ?
Évelyne, infirmière psy, militante CGT (et PCF), revient sur la loi Santé de Touraine, qui programme la mise à mort de l’hôpital public, et l’aggravation qui en résultera, en particulier pour la population la plus précarisée. Elle note combien le chantage exercé sur le peuple Grec et celui exercé sur les hôpitaux est étrangement le même...
Fabien est délégué CGT de Saint-Louis Sucre, condamnée à abandonner le raffinage pour le seul conditionnement. La direction, dont l’objectif est de fermer l’usine, envisage de faire venir le sucre raffiné du nord du pays, ce qui se traduirait par la circulation de 1 400 camions. Le plan alternatif des salariéEs pourrait pérenniser et développer l’emploi et l’activité portuaire.
Convergences et contre-offensive
Un postier, militant à Sud PTT, a évoqué la lutte contre les restructurations, suppressions de postes et de tournées de distribution, dégradation des conditions de travail, développement des contrats précaires. Face aux grèves et collectifs d’usagerEs solidaires, la direction joue la répression. Mais les postierEs réagissent : le 13 juillet dernier, un « bal contre la répression » a rassemblé plusieurs dizaines de personnes, premier pas vers un collectif unifiant les luttes des salariéEs contre la répression.
Une répression antisyndicale également illustrée par David, licencié d’une entreprise d’entretien d’espaces verts pour y avoir monté une section CGT1.
Philippe a aussi pu faire part à une journaliste de La Marseillaise des positions du NPA sur la convergence des luttes et la contre-offensive que les organisations syndicales devraient construire de façon urgente. Et bien d’autres questions encore, sur la Grèce ou sur la santé de notre parti.
C’est finalement après une rencontre avec quelques camarades du département, axée sur les problèmes de construction du parti, que s’est conclue cette journée de débats et de rencontres à renouveler au plus tôt.
Déa, Ernesto et Jean-Marie
- 1. Rassemblement de soutien lors de son passage au prud’hommes vendredi 31 juillet à partir de 8 h 30 au 6 rue Rigord « Le Phocéen », 13007 Marseille.