Publié le Vendredi 22 avril 2016 à 10h43.

Mercredi, le congrès CGT appelle à la grève interpro le 28 avril et met en débat la reconduction

Dans la foulée des contestations de la fin de journée de mardi, les débats se concentrent sur la question des modalités du développement du syndicalisme autour notamment de la défense des Unions locales et de la méfiance face à la mise en place de structures régionales. De nombreuses interventions de militantEs des services publics pour pointer la faiblesse du document sur les questions territoriales et la casse des services publics. De multiples interventions pour souligner l'importance de s'adresser aux précaires et aux précaires parmi les précaires, les sans papiers.

Au travers des débats interactifs, la volonté de durcir les critiques contre le gouvernement, la CFDT revient dans le débat et conduit à un nouvel « échauffement » de la salle.

Le résultat du vote sur « la démarche syndicale «  rend compte de cette ambiance avec 30,5 % de contre et 9,1 % d'abstentions.

Ensuite, le congrès passe au débat sur l'appel du congrès sur la mobilisation. Malgré plusieurs interventions visant à « gauchir » le texte, aucune modification ne sera acceptée. Au total, un texte qui appelle à la grève interprofessionnelle pour le 28 et met en débat la reconduction dans les AG de salariéEs. L'appel résultat de compromis géré dans le bureau de congrès est largement voté à mains levées.

Un appel interprété par la « grande » presse comme un durcissement, un « gauchissement » de la CGT.

Les tensions, qui se sont de nouveau fait jour lors de la discussion sur les modalités de rédaction du projet d'appel du congrès, s'amplifient à la reprise du débat sur le point 3 du document d'orientation portant sur le rapport aux organisations syndicales, politiques et associatives. La multiplication des interventions contre le « syndicalisme rassemblé » ne fera pas modifier le document initial pourtant mis en cause par l'intervention initiale de Martinez. Tant et si bien que, au final, cette partie du texte récoltera plus de 36 % de votes « contre ».

En introduction du débat sur les questions internationales nous est présenté un récit de la mobilisation contre les entreprises américaines de restauration rapide pour le doublement du SMIC et une campagne en France pour obliger Mac Do à payer les impôts dus à l'état français. Une coopération des syndicalistes américains, des syndicalistes français du commerce et des impôts présentée comme exemplaire. Sur le syndicalisme international, un débat classique avec les dénonciations des turpitudes de la CES et des rappels plus ou moins nets de l'appartenance de certaines fédérations à la FSM. Avec seulement 24 % de vote « contre » cette partie fait un des meilleurs scores du congrès.