La semaine dernière, quatre postierEs du 92 étaient convoqués par une juge d’instruction du tribunal de Paris. Trois d’entre elles et eux on été mis en examen pour « dégradations, violences volontaires sur personne chargée d’une mission de service public et violation de domicile » (!), suite à une occupation du siège national de La Poste qui remonte à… 2014 ! Et si la quatrième postière n’est pas mise en examen maintenant c’est uniquement parce qu’elle était en congé à ce moment-là.
Alors que les postiers et postières du 92 sont en grève depuis plus d’un an et que les négociations ont démarré seulement depuis un mois, la direction de La Poste, qui a perdu vingt-deux fois devant la justice durant ce conflit, est obligée de remonter le temps pour ressortir des dossiers anciens et tenter de discréditer les grévistes. Mais le plus grave est l’attitude de la justice, qui avalise une telle démarche en transformant l’occupation d’un lieu de travail par des grévistes en délit.
Les postierEs n’ont rien à faire chez un juge !
C’est une tentative d’intimidation supplémentaire vis-à-vis de salariéEs en grève depuis le 26 mars 2018. Et dans la foulée, Gaël Quirante était convoqué mercredi 10 avril au commissariat du 13e arrondissement de Paris pour répondre d’une prise de parole à un grand raout de start-upers il y a un an, action à laquelle plus de 200 personnes avaient participé !
Le NPA demande l’arrêt immédiat de toutes les poursuites judiciaires engagées à l’encontre de Gaël et de ses camarades postierEs. Le NPA leur apporte tout son soutien, et affirme que les seuls vrais coupables sont les dirigeants de La Poste, qui affament depuis plus d’un an 150 familles de grévistes luttant pour leurs conditions de travail et le service public postal.
Correspondante