Publié le Vendredi 17 juin 2016 à 07h41.

Pessac (33) : L’UL CGT s’invite au conseil municipal

L’UL CGT de Pessac, qui existe depuis 1978, est menacée. Les locaux qu’elle occupe à titre gratuit vont être démolis et la mairie refuse tout relogement.

En 2015, une délégation de l’UL avait rencontré le nouveau maire de Pessac, Raynal (LR), pour poser le problème. Après un grand silence, la mairie nous a notifié en mars dernier une « fin d’occupation des locaux » d’ici le 30 juin… tout en nous indiquant des adresses de bureaux à louer. Ça tombe bien, plusieurs élus pessacais sont patrons d’agences immobilière !

Face à cette provocation, les militantEs de l’UL ont décidé d’appeler à un rassemblement lors du conseil municipal du 30 mai. Comme nous le disons dans le tract distribué dans la zone industrielle, sur les marchés, dans les entreprises, « l’UL est un bien commun des salariés, des précaires, des retraités, des chômeurs sur une commune ».

Nous nous sommes retrouvés à près de 150, avec les militantEs de différentes UL, de l’UD qui avait relayé l’appel, mais aussi du NPA, des élus PCF et Verts, et des organisations avec lesquelles nous avons faits des collectifs sur la ville contre le CPE, les retraites, pour défendre les salariéEs de Solectron, de Leader Price, etc.

Le maire préfère les patrons...

Vu le nombre, le maire a reçu une délégation de l’UL et de l’UD. Le discours a été clair : « loger une UL n’est pas de mon ressort. Je ne financerai pas la CGT ! » Visiblement, le maire préfère dépenser l’argent public pour les patrons, comme les 5,5 millions d’euros pour la rénovation de la ZI Bersol. Par contre, pas question de loger une UL qui défend les salariéEs des petites entreprises licenciés, assure de l’aide juridique gratuite contre les abus des patrons, permet à des syndicats de se monter, de se regrouper, etc.

Tout cela, nous l’avons redit directement dans la salle du conseil municipal envahie, ce qui a copieusement chahuté la séance. Au final, nous sommes partis tous ensemble en chantant l’Internationale, une première dans cette enceinte « solennelle ». Pour tout le monde, ce premier mouvement est une vraie réussite et l’idée d’occuper après le 30 juin se renforce. On ne lâchera rien !

Correspondant