Publié le Samedi 16 juillet 2011 à 09h51.

Relaxe pour Gérard Filoche !

Gérard Filoche comparaissait le 6 juillet devant la 31e chambre correctionnelle de Paris, accusé de délit d’entrave après avoir empêché le licenciement d’une salariée (voir Tout est à nous ! n° 110). Une fois de plus, nous nous sommes retrouvés sur la place face au palais de justice pour affirmer notre solidarité avec un militant traîné devant la justice. Il y faisait moins froid qu’en décembre 2009 lors du soutien aux militants syndicaux d’EDF, mais la cause était la même : dénoncer la criminalisation des mouvements revendicatifs.

Les représentants de toute la gauche syndicale et politique étaient présents pour affirmer qu’au-delà du procès de Gérard Filoche, ce sont bien ceux qui luttent et ceux qui s’appuient sur le code du travail pour défendre les salariés qui sont visés. Comme souvent pour ce genre d’audience, la salle était trop petite pour accueillir tous ceux qui voulaient entendre le détail de la procédure juridique.

L’accusation a tenté d’abord, sans succès, de se débarrasser des témoins, soutiens de Gérard. L’avocat de Gérard a plaidé sans plus de succès immédiat l’irrecevabilité en raison de l’inexistence de fait du comité d’entreprise (CE) de Guinot contre lequel Gérard est accusé de délit d’entrave. L’accusation a beau fournir, quelques minutes avant l’audience, des procès-verbaux de séances du CE (dont beaucoup de « carences »), nous restons convaincus que ce CE est, pour l’essentiel, manipulé par le patron.

Pour Gérard, il s’agit de la défense intransigeante des droits d’une salariée à retrouver son emploi après un congé de maternité et des droits d’une militante syndicale. Pour l’accusation, il s’agit d’abus de pouvoir.

Pour nous il est clair que c’est contre Gérard qu’il y a acharnement et harcèlement. Si, par le positionnement de Jean-Denis Combrexelle, directeur général du travail, la haute administration a clairement montré qu’elle est du côté des employeurs, mêmes voyous, le tribunal a jusqu’au 12 octobre pour montrer son indépendance et relaxer Gérard.