Publié le Vendredi 2 mars 2012 à 23h19.

Renault : salaires de colère.

Depuis l’obligation de négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires, la question des salaires n’est le plus souvent posée qu’une fois par an, notamment dans les grosses entreprises. Un rituel qui généralement ne mobilise pas les salariéEs mais permet au patronat de justifier le blocage des salaires pour le reste de l’année. Et puis, parfois, la colère accumulée explose à ce moment-là. C’est ainsi que dans le groupe Renault, jeudi 23 février, veille des négociations, le traditionnel appel à débrayage de différents syndicats suivant les sites a eu un écho significatif. D’après les informations CGT, 130 salariéEs à VSF (Yvelines), près de 500 à Cléon, 250 à Sandouville, plus de 700 à Douai, 150 à Lardy, 50 à Rueil, 550 au Mans, 400 à Guyancourt, 250 à Flins et quelques dizaines sur les autres sites (Choisy, Grand-Couronne, Siège), ont débrayé plus ou moins longtemps suivant les sites et les équipes.

Il faut dire qu’avec des propositions à 2,3 % pour le plus grand nombre de travailleurEs, avec 1,3 % en mars et le reste seulement en octobre, il y a de quoi être de mauvaise humeur. Et l’annonce quasiment en direct de la salle des négociations via les SMS d’une baisse de près de moitié de l’intéressement à carrément fâché les salariéEs de Cléon et Flins. Et, malgré la pause du week-end, c’est reparti ce mardi à Cléon : 150 grévistes la nuit, gros débrayage dès le matin avec une manif de 700 travailleurEs dans les ateliers, 500 grévistes dans l’équipe du soir. Au total, plus de 1 400 grévistes sur la journée, avec appel à remettre ça dès le lendemain : à Lardy, 250 salariés ont débrayé aujourd’hui. Il faut élargir encore la mobilisation à Cléon, relancer les liens avec les autres sites... pour gagner 300 euros net de plus, pour toutes et tous.