Publié le Mercredi 30 janvier 2013 à 10h51.

Roms à Lyon : violences policières

À la suite d’une série d’expulsions et de destructions des lieux d’habitations des Roms, dans l’agglomération lyonnaise, au mois d’août dernier, 200 Roms ont trouvé refuge à Saint-Fons. Ce campement a été, le mardi 8 janvier, l’objet d’une odieuse expédition policière.

C’est au prétexte d’un jet de pierre qui aurait touché une voiture de police introduite sur le parking du terrain privé qu’occupent les Roms, qu’en fin d’après-midi trois équipes du commissariat « rompues aux violences urbaines », deux équipes de la BAC, deux équipes canines, en tenue de très grand combat, débarquent à Saint-Fons. Chose rare, dans les heures qui suivent l’expédition, la direction départementale de la sécurité publique publie un communiqué pour tenter de faire taire les premières protestations. Il s’agissait, explique-t-elle, d’interpeller les auteurs du jet de pierre et, face à l’hostilité rencontrée, la police a dû avoir recours aux gaz lacrymogène.

Cette version est intégralement infirmée par les associations et la presse qui rapportent des témoignages édifiants : usage de gaz lacrymogène à l’intérieur d’une dizaine d’habitations (certaines occupées par des familles avec les enfants), insultes, coups, vitres de cabanes brisées, portes arrachées, rétroviseurs de voitures cassées. La police nie les faits malgré les dégradations constatées, et s’empêtre dans des versions contradictoires.

Une campagne odieuse

Cette agression policière témoigne du sentiment d’impunité qui règne aujourd’hui, entre autres, dans la police dès lors qu’il est question des Roms. Tout ceci s’inscrit dans la logique des politiques racistes qui sont menées et encouragées à leur encontre : menacés, terrorisés, humiliés, traqués, chassés. Aujourd’hui, la gauche de Hollande poursuit,avec zèle, le travail de Sarkozy.

Une réunion unitaire est prévue, dans la semaine, afin de s’accorder sur les suites militantes et juridiques à donner à ce nouvel et détestable exemple des conséquences de la campagne anti-Roms de Valls.

Correspondant