Publié le Vendredi 15 octobre 2021 à 19h00.

Se coordonner contre les licenciements et les suppressions de postes

Le samedi 2 octobre se tenait une réunion préparatoire à une nouvelle initiative de rue contre les licenciements.

 

Cette réunion vient de loin puisqu’elle s’inscrit dans les pas des cadres de discussion impulsés par l’équipe de la CGT TUI depuis un an, à la suite de l’annonce en visioconférence du licenciement de deux tiers de leurs effectifs. Ils ont depuis réussi à faire annuler le « PSE ». Mais entretemps, ils et elles auront permis que se rencontrent des dizaines d’équipes militantes et syndicales en lutte pour le maintien de leurs emplois et que deux manifestations nationales existent pour l’interdiction des licenciements et contre la suppression des postes dans le public.

Remettre en cause la sacro-sainte propriété privée

Le samedi 2 octobre, c’est une centaine de personnes qui se sont réunies à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFTC de l’entreprise PPG de Bezons (ancien Joint français, qui fabrique du mastic pour l’industrie). 208 salariéEs sous le coup d’un plan de licenciement ont réussi, par leur mobilisation, à repousser par deux fois l’homologation du « PSE ». Face à ce géant industriel fort de 10 millions d’euros de bénéfices en 2019, la victoire par deux fois des PPG pour repousser le pouvoir patronal est un encouragement pour touTEs les salariéEs et leur donne aussi une légitimité importante pour appeler à se regrouper.

Ont donc répondu à l’appel : la CGT PPG Bezons ; la CFTC PPG Bezons ; la CGT TUI France ; SUD Poste Hauts-de-Seine ; la Fédération SUD PTT ; l’Union fédérale SUD industrie ; la fédération Sud Commerces et services ; Transdev TVO Argenteuil ; Solidaires 92 ; la FSU 92 ; Solidaires 76 ; l’UNEF-TACLE de Nanterre, Grenoble, Le Mans ; la CGT branche prévention et sécurité privée 75 ; Fiducial sécurité ; la CGT Monoprix ; SUD Pôle emploi ; Solidaires RATP ; Adecco EDR ; la CGT Adecco ; la SNUASFP-FSU ; l’UL CGT 95 ; la CGT APHP 92 ; la coordination éducation nationale ; la commission nationale du travail social ; Lutte ouvrière ; le NPA ; l’Espace des luttes-LFI ; le PCF ; le POID.

Le débat a largement tourné autour de la limitation ou non de la revendication aux licenciements boursiers. De plus, La France insoumise lie cette proposition à l’obtention d’une loi. Pour notre part, nous sommes pour l’interdiction de tous les licenciements et la confiscation du pouvoir patronal de décider, au gré des flux et reflux de ses bénéfices, de notre avenir et de nos vies. Quant à la loi, elle est bien sûr un élément indiquant un certain rapport de forces. Mais prétendre à remettre en cause la sacro-sainte propriété privée va de pair avec l’élaboration d’un rapport de forces qui entrave la production : la grève, les blocages et les manifestations.

Après avoir manifesté toutes et tous ensemble dans un même cortège à Paris, lors de la grève interprofessionnelle du 5 octobre, toutes ces équipes préparent désormais une manifestation nationale contre les licenciements et les suppressions de postes le samedi 27 novembre. Dès maintenant, nous devons élargir encore et encore ce cadre de coordination et mobiliser largement pour la manifestation !