Aujourd’hui dans le monde, plus de 60 % des personnes infectées par le sida n’ont pas accès au traitement dont elles ont besoin. Les médicaments génériques, copies des médicaments produits par l’industrie pharmaceutique, permettent d’en faire baisser les prix à condition que le brevet ne soit plus en vigueur. Or, les très longues durées des brevets imposées par les multinationales de la pharmacie, comme Sanofi-Avantis, empêchent les pays pauvres d’accéder aux molécules les plus récentes. L’Europe, au nom du « libre échange », multiplie les attaques pour protéger la propriété de ses multinationales pharmaceutiques florissantes. Ainsi, la Commission européenne négocie actuellement secrètement des accords avec l’Inde (premier producteur et exportateur de génériques au monde), le Pérou et la Colombie, qui visent à renforcer la propriété intellectuelle et à augmenter la durée des brevets. Elles auront pour résultat d’augmenter le coût de médicaments et d’en interdire l’accès aux plus pauvres.