À l’appel du CLIC-P, plus de 300 salariéEs du commerce ont manifesté le 3 juin dernier à Odéon alors que se tenait au Sénat la Commission mixte paritaire (CMP) consacrée à la loi Macron.
EmployéEs de la Fnac, de Gibert Joseph ou des grands magasins, ils ont crié leur détermination à ne pas voir leurs dimanches et leurs nuits remis en cause par l’avidité des patrons des grandes enseignes.
Le feu roulant de mobilisation entretenu depuis fin 2014 par l’intersyndicale du commerce parisien – CFDT, CGT, UNSA, SUD – porte ses fruits : non seulement la CMP a échoué mais le gouvernement a retiré l’amendement sénatorial autorisant les commerces de biens culturels à ouvrir chaque dimanche et est revenu sur les dispositions relatives au travail dominical et nocturne durcies par la droite sénatoriale.
Relancer la mobilisation interprofessionnelle
Reste toujours le passage de 5 à 12 dimanches annuels d’ouverture, la création de zones touristiques internationales ouvertes 52 dimanches par an et jusqu’à minuit, la facilitation de l’ouverture dominicale des centres commerciaux, celle des grandes gares… En l’absence d’accord, le gouvernement a aussi aménagé le recours au référendum dans les entreprises de moins de 11 salariéEs dont on peut résumer la future question à « on ouvre le dimanche... ou bien on ferme tout court ? » Pire encore, le renouvellement du CDD sera autorisé non plus une mais deux fois, et un barème limitant l’indemnisation des licenciements abusifs est mis en place.
Le 16 juin, un second rassemblement était organisé à Saint-Michel, alors que le 49-3 était de nouveau utilisé par le gouvernement... L’unité des salariéEs du commerce et la réussite de leur lutte doit relancer des perspectives de mobilisations interprofessionnelles, repoussées pour le moment à octobre, pour gagner le retrait de cette loi régressive. Les manifestantEs ont décidé de l’organisation d’un pique-nique revendicatif le 28 juin, premier dimanche des soldes, place de l’Hôtel-de-Ville à Paris : soyons nombreux !
LD