Le 16 juin les salariés du secteur de la santé se mobilisent pour défendre un service public de qualité, des moyens et la reconnaissance y compris financière de leurs métiers. C’est aussi l’occasion de remettre en mouvement les luttes sociales.
La crise sanitaire a démontré qu’un service public de santé est indispensable, et que l’objectif de santé publique est contradictoire avec les critères de rentabilité. Le 16 juin est donc une mobilisation pour la défense du service public de santé mais aussi en solidarité avec les soignants et leur revendications et nous défilerons pour cela.
Mais ce 16 juin est aussi une date pour les autres agents du service public. Tout comme à l’hôpital, le manque de moyens, d’effectifs, les mauvaises conditions de travail sont le quotidien. Et pourtant le service public notamment territorial a aussi été en première ligne pendant cette crise sanitaire pour assurer des missions essentielles pour l’ensemble de la société.
Et comme dans l’hôpital public, les réformes qui remettent en cause le service public, les critères de rentabilité, les privatisations et la précarisation continuent avec la Loi de Transformation de la Fonction Publique.
La crise du Covid à la Ville de Paris
À la Ville de Paris, quand on sait que tous les agents qui ont assuré la continuité du service public ne bénéficieront que partiellement de la prime Macron, cela montre bien que rien n’a changé malgré les beaux discours. Évidemment on est loin des revalorisations salariales nécessaire, des embauches des effectifs nécessaires à commencer par tous les précaires qui travaillent déjà pour la collectivité parisienne.
C’est d’autant révoltant que les personnels ont payé le prix fort dans cette crise. Ainsi, « d’après le recensement effectué par les services de la Ville, 14 collègues de la Ville et du CASVP sont décédé-e-s du Covid-19, plus de 630 ont été atteints de la maladie, parfois gravement, plus de 550 sont considérés comme pouvant avoir été atteint de la maladie »1.
Défendre nos revendications
La crise sanitaire n’a pas changé le cours des choses, il faudra donc imposer nos revendications par nos luttes. Les organisations syndicales CGT et FSU revendiquent des créations massives de postes et la titularisation des non titulaires, le refus de la précarité et de la remise en cause du statut de fonctionnaire, le maintien de nos jours de congés spécifiques, et le refus des sanctions discrétionnaires de trois jours de mise à pied.
Et cela commence le 16 juin. Un préavis de grève a été déposé par les syndicats, pour se retrouver et manifester.
- 1. Tract commun de la CGT-SPP et du SUPAP-FSU Paris.