Les événements se sont accélérés ces dernières semaines pour les 1 000 salariés de Virgin. Le 8 avril dernier, le verdict concernant les offres de reprise tombait : rien ou presque à part une offre de reprise concernant 11 magasins et 285 salariés de la part de l’enseigne Rougier & Plé, spécialisée en matériel d’arts plastiques… La direction et l’administrateur judiciaire ont quant à eux annoncés la mise en place d’un méga plan social.Aussi, c’est un sentiment de colère qui domine et qui commence à faire tâche d’huile dans les magasins. Ainsi, le 13 avril, le personnel du magasin d’Avignon a manifesté dans le centre ville. Le 16 avril, le personnel de Marseille organisait une conférence de presse avec le soutien de la CGT Fralib et, le 27 avril prochain, celui du Virgin de Rouen organise une distribution de tracts avec constitution d’une caisse de grève.L’intersyndicale n’est pas en reste et a appelé à une nouvelle journée de mobilisation le mardi 30 avril. Il s’agit de répéter l’exploit du 29 janvier, date à laquelle 600 salariés de Virgin de toute la France se sont retrouvés sous les fenêtres de l’actionnaire Butler.Sauver le maximum d'emploiLe mardi 30 avril à 11 h, rendez-vous devant le magasin des Champs-Elysées afin de se rendre devant les bureaux de Lagardère, actionnaire historique, pour arracher des garanties pour le futur PSE. Ce dernier a le culot de se déclarer créancier à hauteur de plusieurs millions d’euros alors que la cession de ses parts dans EADS vient de lui rapporter la bagatelle de 1,8 milliard d’euros !Les enseignes FNAC et Cultura ont choisi de se comporter comme des vautours, attendant la probable liquidation de Virgin cet été pour négocier au mieux les baux des magasins non repris et aller peut-être chercher, dans la file de Pôle Emploi, des ex-vendeurs avec une ancienneté à zéro. L’intersyndicale du groupe Lagardère, ainsi que plusieurs syndicats d’autres entreprises de distribution de biens culturels, ont annoncé leur soutien à cette nouvelle mobilisation.Correspondants