Mardi 29 novembre, le préfet de Seine-Saint-Denis a procédé à l'expulsion de deux immeubles à Saint-Denis. D'autres seraient programmées.
Le prétexte invoqué, à savoir l'insalubrité, est un état de fait connu depuis longtemps sans qu'une solution de relogement ait été trouvé jusqu'à présent.
Ce n'est pas de gaieté de coeur que des familles avec enfants se réfugient dans de tels immeubles. Faute de mieux, elles y trouvent un refuge.
Pour soi-disant les protéger, le préfet a choisi de les mettre à la rue à l'approche de l'hiver.
Les familles, avec enfants, seront hébergées à l'hôtel jusqu'à la fin de la trève hivernale mais ailleurs dans le département, au Blanc-Mesnil, et loin des écoles fréquentées par les enfants.
Quant aux autres habitants de ces deux immeuble, ils sont renvoyés sur le 115, les hébergements d'urgence dont on sait qu'ils sont sursaturés et en manque de moyens.
Depuis, des familles campent sur le parvis du bâtiment administratif à Saint-Denis et à la merci d'une intervention policière.
Cette situation est insupportable et témoigne d'un profond mépris pour les conditions de vie des personnes concernées. Absolument rien n'a été fait en terme de relogement préalable.
Les expulsés et leurs soutiens appellent à une manifestation samedi 10 décembre, à Saint-Denis, à 11h30, départ à proximité du théâtre Gérard Philippe pour la reprise des négociations, la régularisation des sans-papiers, le relogement des habitants expulsés.
Le NPA soutient cette manifestation et appelle à y participer.
Le 9 décembre 2011