La mobilisation du 28 mai contre les violences carcérales s’est tenue, cette année, dans plusieurs villes. Manif à Lyon et Rennes, rassemblement devant la maison d’arrêt d’Amiens, émission de radio à Marseille... Le mouvement a gagné en ampleur depuis l’an passé !
À Lyon, une centaine de personnes ont défilé parmi lesquelles des membres du comité Vérité justice pour Idir, la famille de Mehdi Berroukeche (assassiné à la prison de Saint-Étienne en décembre 2022 par un co-détenu sorti de l’hôpital psychiatrique), des militantEs autonomes, mais aussi du NPA, du PCF ou de l’UCL, un député algérien, l’adjoint à la culture de Corbas. De nombreuses banderoles, des pancartes avec le portrait des victimes.
La météo aussi déteste la taule
À Rennes, c’est sous un soleil radieux que nous avons dansé, lors du parloir sauvage, au rythme des morceaux réclamés par les détenues, mangé à la cantine, tenue par le réseau Food not Bombs, avant de laisser des personnes concernées prendre la parole.
Phase ouverte dans le recueillement par les membres du collectif Justice et Vérité pour Sacha, s’exprimant au nom des parents de ce dernier, présents également. Sacha a mis fin à ses jours en 2021, au mitard de la prison de Saint-Brieuc, à l’âge de 18 ans, quelques jours avant sa sortie.
Puis S., ancien détenu rencontré six jours plus tôt lors d’un tractage pour la journée, nous a lu sa prose poétique, pleine à la fois de fantômes accrochés aux barreaux et d’espoir. Une belle rencontre qui a fait également, la veille, le succès de l’atelier, supervisé par un psychiatre, sur les conséquences psychiques de la taule.
La journée s’est poursuivie avec la lecture de lettres de détenuEs et de retenuEs et par celle de la pièce Pisser dans l’herbe relatant le quotidien d’une femme incarcérée. Tout au long du parcours, les passantEs ont manifesté leur curiosité, parfois leur soutien.
Bilan : de nouvelles villes, de nouveaux contacts, de nouveaux sympathisants à la cause. On lâche rien !