L’ONG Oxfam vient de publier le 18 janvier un nouveau rapport au titre éloquent : « Une économie au service des 1 % »...
Après le récent rapport du Crédit Suisse portant sur la même question, ces nouveaux chiffres et calculs – tout à fait sérieux – donnent le tournis. D’après les calculs de l’ONG, en 2015, 62 personnes possédaient à elles seules les mêmes richesses que 3,5 milliards de personnes (soit la moitié la plus pauvre de l’humanité), contre 388 personnes en 2010. Précisons que sur ces 62 personnes, 53 sont des hommes... De plus, la fortune de ces 62 personnes les plus riches au monde a augmenté de 44 % entre 2010 et 2015, soit une hausse de 542 milliards de dollars, pour s’établir à 1760 milliards de dollars.
Parallèlement, les richesses de la moitié la plus pauvre de l’humanité ont diminué de plus de mille milliards de dollars au cours de la même période, soit une chute de 41 %. Depuis le début de ce 21e siècle, la moitié la plus pauvre de la population mondiale a bénéficié de seulement 1 % de l’augmentation totale des richesses mondiales, alors que les 1 % les plus riches se sont partagé la moitié de cette hausse.
Bref, des inégalités avec un grand I qui ne risquent pas d’être corrigées par un quelconque mécanisme de redistribution des richesses... Ainsi, d’après une analyse d’Oxfam menée sur 200 entreprises, notamment les plus puissantes au monde, et sur les partenaires stratégiques du Forum économique mondial, 9 entreprises sur 10 sont présentes dans au moins un paradis fiscal. Des investissements privés dans un réseau mondial de paradis fiscaux qui ont pratiquement quadruplé entre 2001 et 2014, pour atteindre aujourd’hui 7 600 milliards de dollars...