Après la venue d’Hortefeux à Lyon, un déploiement de forces et des violences policières jamais vus a eu lieu. Le 20 octobre, la place Gabriel-Péri a été bouclée ; un jeune s’est jeté dans le Rhône pour échapper à la police. Il a été heureusement repêché. Le lendemain, ce fut au tour de la place Bellecour, lieu de départ d’une manifestation. Plusieurs centaines de personnes, principalement des jeunes, ont été emprisonnés de 13 à 19 heures à l’intérieur de la place : impossible d’en sortir ni d’être rejoint, utilisation par la police de grenades lacrymogènes, de canons à eau, prises d’identité sélectives (au faciès) avec photos, intervention du GIGN, hélicoptère volant à très basse altitude... À l’issue de la manifestation, une camarade du NPA a pris contact avec le collectif unitaire retraites du Rhône pour envisager une riposte commune. Ce collectif, en association avec un autre regroupement (le Cirdel), a appelé à une première réunion le 25 octobre, puis une seconde le 29 qui a réuni 70 personnes représentatives de la plupart des forces politiques, syndicales et associatives du Rhône.Un communiqué, signé par l’ensemble des organisations, a été envoyé à la presse. Il a été décidé d’organiser fin novembre un meeting de témoignages des violences policières et de dénonciation de ce déploiement de forces qui bafouent les libertés démocratiques. Il est décidé, avec des membres du Syndicat des avocats de France et du Syndicat de la magistrature, un soutien juridique aux inculpés et envisagé une action en justice y compris à l’encontre des responsables de ces violences policières.