Philippe Poutou et le NPA étaient présents lors de la manifestation organisée le 23 octobre pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah, détenu depuis 38 ans dans les prisons françaises.
Depuis sa fondation, le Nouveau Parti anticapitaliste soutient Georges Ibrahim Abdallah et demande sa libération. Samedi 23 octobre 2021, aux côtés de plus de 1 200 personnes, le NPA, avec Philippe Poutou pour qui c’est devenu une habitude, était présent une fois de plus à Lannemezan pour réclamer la libération de Georges, devant la prison haute sécurité, à la veille de l’anniversaire de ses 38 ans de réclusion. Cet homme de 70 ans (rappel : Balkany est sorti de prison au motif que ses problèmes de santé et son âge, 71 ans, rendaient la réclusion dangereuse pour sa vie) aura passé plus de la moitié de sa vie en prison, brisant même le triste record des 36 ans de « l’enfermé » Auguste Blanqui.
Un des derniers prisonniers politiques en France
Quel fut son tort ? Premièrement d’être né au Liban, pays sous domination impérialiste historique française, mais également d’avoir été confronté très jeune à la situation politique explosive que vivait son pays, décidant de s’engager du côté des forces progressistes et des groupes de libération palestiniens qui, chassés de leur pays, résidaient au Liban. Il fut donc identifié comme militant communiste se battant contre les impérialismes français, américain et israélien. Quel toupet ! C’est donc assez logiquement que malgré le fait qu’il soit libérable depuis 22 ans, les pressions des gouvernements étatsunien et israélien aient suffi à faire de lui, avec plus d’une dizaine de Basques, un des derniers prisonniers politiques en France.
Sur le chemin du retour, Philippe Poutou décrivait en discutant avec un camarade l’émotion forte qu’il avait pu ressentir à sa première venue, et à quel point cette manifestation était toujours chargée émotionnellement. C’est admiratif qu’il rappelait que tous les ans depuis plus de 10 ans, à cette date, Georges Ibrahim Abdallah devait sans doute lutter contre l’envie de pouvoir sortir et sans doute la tristesse due à l’invariabilité de sa situation, mais en réussissant néanmoins chaque année à garder l’espoir et porter toujours le même message dans son communiqué d’anti-impérialisme et d’anticapitalisme au sens plus large.
Georges Ibrahim Abdallah est de fait un double symbole, qui montre que la « justice » du monde capitaliste sera toujours moins juste avec celles et ceux qui le contrecarrent, mais également qu’il ne faut jamais baisser les bras face à cette apparente fatalité et toujours orienter ses luttes vers l’espoir d’obtenir un jour un monde meilleur pour les travailleurs et travailleuses du monde entier, libérés de l’exploitation capitaliste et de l’impérialisme.