La semaine passée, le bras de fer s'est encore durci dans la lutte des sans papiers avec un ministre de l'Intérieur qui s'affiche de plus en plus comme un digne successeur de Guéant et Hortefeux. Deux actions ont fini par des arrestations massives sur Paris.Le jour suivant ces actions a eu lieu le rassemblement le plus important devant le siège du Parti socialiste, avec la participation de la compagnie Jolie Môme. Alors que lesrégularisations promises aux grévistes de la faim de Lille tombent actuellement au goutte à goutte, il s'agit désormais de construire sur la dynamique qui s'est mise en place dans la solidarité aux grévistes.Dans ces circonstances, autour de l'appel « Faut-il mourir pour avoir des papiers », les collectifs de la région parisienne et leurs soutiens son en train de renforcer leurs positions pour mener le combat de manière offensive. De nouveaux collectifs (collectif de 80 étudiantEs de Paris 8, collectif du 77) et des soutiens comme Act Up-Paris ont rejoint le mouvement.Pour permettre de construire dans la durée, les rassemblements quotidiens devant le siège national du PS laissent la place à un rassemblement hebdomadaire le mercredi à 18 heures. Une réunion hebdomadaire de coordination est mise en place ainsi qu'un site permettant de transmettre les agendas de toutes les initiatives locales.À bas les frontières !Dans le cadre du Forum social mondial de Tunis de mars, une campagne se met en place pour la liberté d'installation et de circulation, campagne dont l'objectif est de faire passer les frontières à des dizaines de sans-papiers, aussi bien à l'intérieur de l'Europe qu'entre les deux rives de la Méditerranée. Un meeting de lancement de cette campagne devrait avoir lieu le 2 mars prochain.Mais c'est dès cette semaine que des mobilisations vont démontrer l'importance de ce mouvement des sans-papiers dans la lutte globale contre les politiques libérales et réactionnaires. Les sans-papiers participeront ce jeudi 24 mars au meeting des salariéEs en lutte à Sciences-Po Paris aux côtés de nombreux syndicalistes.Et dimanche 27 janvier les collectifs et leurs soutiens prendront place dans la manifestation pour l'égalité des droits au sein d'un bloc rassemblant ceux et celles disant que l'égalité, ça ne se divise pas : « Mariage pour touTEs et papiers pour touTEs » !Denis Godard