Collectif, 128 pages, 19 euros.
En vente dans les meilleures librairies.
Trois bonnes raisons de se procurer la dernière édition de La Déferlante, le numéro 17 du trimestriel « des révolutions féministes ».
D’abord, l’édito. C’est généralement par là qu’on commence. Ici, les quatre co-fondatrices et co-rédactrices en chef de la revue alignent leurs signatures pour appeler... à la grève générale ! Leur référence, la grève des femmes islandaises en 1975, la première du genre, qui s’est soldée pour elles par plusieurs avancées majeures (droit à l’avortement, avancées vers l’égalité salariale). Articulation explicite avec le 8 mars, la grève féministe : « Si les Islandaises l’ont fait , il y a cinquante ans, […] n’est-ce pas à notre portée ? ».
Rendre visibles et faire baisser les cadences
Ensuite, le dossier « Travailler à la conquête de l’égalité » ! Rien moins que 48 pages pour décliner la question du travail au féminin, avec des éclairages rares dans la presse, sur des professions peu connues ou carrément invisibilisées, allant des assistantes maternelles aux sardinières en passant par les travailleuses du sexe, abordant aussi bien la question de l’égalité des salaires, des conditions de travail, la reconnaissance sociale de ces métiers, de ces tâches.
Enfin, pour ce numéro 17, s’annonce une certaine forme de réduction de la production, de baisse des cadences, de prise en compte des conditions de travail des travailleuses qui contribuent à produire la revue, mais aussi de la capacité des lecteurEs à manipuler une revue très imposante et à la lire en un trimestre. « En fin de compte, des cadences plus respectueuses des temps de vie de chacunE »
Et bien entendu, les rubriques habituelles : un entretien passionnant entre Rokhaya Diallo et Angela Davis ; le reportage sur les sages-femmes du Liban ; le récit du procès de Mazan ; la BD inédite et exclusive ; des infos, des brèves, ainsi qu’un brin de poésie.
Claude Moro