Jeudi 25 mai à la Bourse du Travail de Saint-Denis (93), une réunion publique, appelée par La France insoumise, l’Union communiste libertaire, le Parti communiste français et le Nouveau parti anticapitaliste a rassemblé 80 personnes du milieu militant dionysien.
Le gouvernement en plaçant l’âge légal du départ en retraite à 64 ans, en méprisant l’opposition à ce projet et en réprimant violemment le mouvement de contestation, a montré sa faiblesse démocratique et l’impasse des politiques néolibérales. Dans la continuité du mouvement social, il nous semblait urgent d’organiser à Saint-Denis une réunion publique des composantes locales de la gauche radicale et anticapitaliste afin de mener un débat en direction de celles et ceux qui se posent la question de la nécessité d’une alternative politique.
Analyses et revendications communes
Les interventions des porte-parole, Lila Jacquin pour l’UCL, Rodrigo Arenas, député LFI, Christine Poupin pour le NPA, et Stéphane Peu député du PCF, montrent des analyses communes sur la situation, le caractère anti-démocratique des décisions gouvernementales qui s’exprime par l’utilisation du 49.3 et d’autres articles de loi contournant le processus législatif, la répression policière du mouvement social de ces derniers mois, la précarité accentuée par des mesures gouvernementales antisociales comme la loi Kasbarian facilitant les expulsions de logement et la loi immigration de Darmanin favorisant les reconduites à la frontière. Les organisations se retrouvent sur ces sujets et agissent déjà ensemble dans les comités contre les projets locaux du maire de Saint-Denis qui a, entre autres, armé et renforcé la police municipale et qui va supprimer le passage de bus RATP dans le centre-ville.
Si les stratégies politiques diffèrent entre alliance électorale contre la montée de l’extrême droite, modification des institutions dans le cadre des élections ou renforcement du poids du mouvement social pour renverser le système capitaliste, cette réunion a pu mettre en évidence des revendications communes. Il reste cependant à construire une stratégie politique commune de contestation du pouvoir de Macron et des institutions. Nous devons la construire avec des organisations mais aussi avec celles et ceux qui se positionnent actuellement dans le champ d’une gauche de rupture anticapitaliste et qui cherchent une voie politique pour s’organiser.