Samedi 14 mars, 600 contre-manifestantEs – selon les RG – se sont rassemblés à l’appel unitaire de plusieurs organisations (associatives, syndicales, politiques), pour dire : « Non aux nostalgiques de l’Algérie Française ! Non à la provocation colonialiste et raciste de Ménard ! » Le maire de Béziers, élu avec le soutien du FN et gouvernant avec d’authentiques fascistes grenouillant autour du parti des Le Pen, a décidé de débaptiser la « rue du 19 mars [1962] », date du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, pour lui donner le nom de « Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc », un officier engagé au côté des généraux putschistes de l’OAS. Une initiative revancharde, bien « dans l’air du temps », reprise la semaine suivante par le maire FN de Beaucaire.
Pour l’occasion, Ménard avait convié un ramassis de réactionnaires, des algérianistes aux identitaires de la Ligue du Midi. Plusieurs centaines à écouter son discours haineux sur fond bruyant de musique militaire du « joyeux temps des colonies » ! Un discours perturbé par les slogans antifascistes des contre-manifestantEs, séparés de la manifestation officielle par une armada policière.
Asphyxie financière du CCAS, couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans, interdiction d’étendre le linge aux fenêtres, armement de la police municipale, stigmatisation des immigréEs et des musulmanEs… Les mesures d’un Ménard donnent un aperçu de la véritable politique, ultraréactionnaire, de l’extrême droite à laquelle Marine Le Pen cherche à donner un vernis policée.
Autour de Philippe Poutou, le NPA, mobilisé régionalement, était bien présent pour protester contre cet acte de réhabilitation du colonialisme et dénoncer son caractère révisionniste et raciste