Publié le Mardi 17 mars 2015 à 10h07.

Motion « Contre le racisme et l'offensive sécuritaire »

 

Depuis le 11 janvier l'offensive raciste et sécuritaire s'est accentuée.

 

Les actes islamophobes - qui touchent particulièrement les femmes - et antisémites se sont multipliés. Le gouvernement a montré l'hypocrisie de ses déclarations sur le refus des amalgames : des propositions de loi contre le foulard à l'université aux circulaires de détection de "radicalisation djihadiste" dans l'éducation nationale en passant par l'utilisation de l'accusation d' “apologie de terrorisme” contre des mineurs.

Par ailleurs le gouvernement prépare une loi sur l'immigration et le droit d'asile qui durcit lesconditions pour les sans-papiers et donne des pouvoirs étendus aux préfectures.

Le volet sécuritaire est l'autre aspect de l'offensive qui, avec un renforcement des pouvoirs de l'Etat et de la police vise, outre les victimes du racisme, l'ensemble des mouvements de lutte (comme le montre le mouvement de solidarité à Sivens).

Enfin on a vu combien ce climat permet au gouvernement de légitimer et renforcer les interventions impérialistes.

Sans surprise le FN profite particulièrement du climat créé par ces offensives. Pour la seconde fois le FN va arriver en tête à des élections crédibilisant l'idée qu'il est un parti de pouvoir et renforçant son implntation et ses ressources. Et dans le même temps Sivens a montré, pour la première fois, comment cela peut s'accompagner de la constitution de milices. Les menaces ne sont plus hypothétiques.

L'émotion provoquée par les attentats et l'état antérieur du mouvement ont créé une période de véritable sidération dans notre camp. Mais les différentes initiatives des quinze derniers jours et la mobilisation pour la journée du 21 mars, montrent qu'existe, même de manière limitée, une volonté de réaction sur le terrain de l'antiracisme.

Le NPA s'est engagé dans ces différentes initiatives.

Dans les prochains mois nous allons dans le cadre de la motion "campagne contre l'unité nationale" votée au congrès :

- renforcer notre implication dans les différents fronts qui se construisent ou existent déjà en fonction des réalités et forces locales (Campagnes de l'UNSP, Front contre l'islamophobie, CEAL, Reprenons l'initiative, Etats généraux de l'immigration et des quartiers populaires, campagnes de solidarité internationale...) et impulser des collectifs localement sur ces questions.

- défendre la nécessité de coordonner ces différents fronts de l'antiracisme autour de campagnes communes (1er mai : 20e anniversaire de l'assassinat de Brahim Bouaram, lutte contre la nouvelle loi sur l'immigration et le droit d'asile...).

- défendre les campagnes menées en direction des lieux de travail, avec et au sein des syndicats contre le racisme et le fascisme (implication des syndicats dans les campagnes en cours notamment dans l'éducation nationale, VISA...)

- développer sa propre expression et ses débats sur cette question au travers du matériel qui est en cours (affiches, 4 pages), d'articles du journal et l'organisation de réunions publiques, meetings...

Cela doit s'accompagner d'une mise en oeuvre concrète et urgente de la motion sur l'extrême-droite votée au congrès.