Le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes est vieux de près de cinquante ans. Mais la situation s’est accélérée au cours des dernières semaines. Raison de plus de se mobiliser dans quelques jours...
Le 25 janvier, un jugement a confirmé les expulsions des habitantEs et paysanEs historiques. Avant et après ce jugement, les actions contre le projet d’aéroport et en soutien aux occupantEs restent nombreuses et massives : mobilisation de 20 000 personnes et de près de 500 tracteurs sur le périphérique nantais le 9 janvier, actions de blocages, occupations et mobilisations paysannes, rassemblement devant le tribunal de Nantes, et une quarantaine de manifestations en France et au-delà...
Hollande annonce un référendum local d’ici le mois d’octobre. Et Valls précise : « pas pour abandonner le projet mais pour le légitimer et pouvoir évacuer la ZAD »... Alors que les recours juridiques nationaux et européens ne sont pas épuisés et que de nouvelles études sont menées à propos de l’intérêt de l’actuel aéroport de Nantes- Atlantique ; alors que la décision de bétonner la ZAD est en contradiction avec les objectifs d’action contre le dérèglement climatique ; alors que la déclaration d’utilité publique est émise par l’État et ne peut donc être remise en cause par un vote local, ce référendum serait un piège pseudo-démocratique. Personne ne sait si le référendum aura lieu, quels seront son périmètre, la question posée... Mais cette annonce prouve qu’il est possible d’abandonner le projet, puisque Hollande dit que « Si c’est non, le gouvernement en tirera les conséquences. »
C’est le moment de frapper un grand coup !
Il faut faire la démonstration de la force de la mobilisation. La manifestation nationale du samedi 27 février, appelée par toutes les composantes de la lutte, soutenue nationalement par de très nombreuses organisations syndicales (Solidaires, FSU, Confédération Paysanne), politiques (EELV, PG, Ensemble, NPA, décroissants), ATTAC, Naturalistes en lutte, Greenpeace, RAC… est décisive.
Celles et ceux qui s’opposent au projet défendent les terres agricoles, leurs emplois, la biodiversité. Ils et elles luttent contre l’aéroport et son monde, celui des groupes capitalistes comme Vinci et des éluEs et gouvernants qui les servent. C’est le combat de toute une population, unissant salariéEs, paysanEs et habitantEs, mêlant les générations, les façons de lutter et démontrant dans et autour de la ZAD (Zone à défendre) que la solidarité, la démocratie, des rapports humains sans exploitation ni oppression sont possibles.
C’est aussi le combat des anticapitalistes. Le NPA fait donc de cette journée une mobilisation nationale.
Dans de nombreuses villes, des actions de soutien ont été organisées (rassemblements, banquets, blocages ciblant Vinci, ses autoroutes, ses parkings...). Des déplacements en car s’organisent aussi pour le 27. C’est l’occasion d’impliquer très largement toutes celles et ceux qui ont de la sympathie pour ce combat, de faire le lien entre des secteurs différents. L’abandon du projet serait la première victoire contre un gouvernement dévoué aux bétonneurs et autres capitalistes. Cette victoire donnerait force et espoir à toutes les autres luttes contre ce gouvernement qui défend un monde dont nous ne voulons pas, et pour des projets utiles aux populations et décidés par elles.
Christine Poupin