C’est avec ce titre que le comité NPA de Talence avait décidé d’organiser vendredi 19 juin une réunion débat en présence de Miguel Segui cofondateur de Podemos Paris. Malgré une période peu favorable liée aux vacances universitaires dans une ville étudiante, le succès fut au rendez vous. 40 personnes dont un tiers de non militants se sont déplacées pour ce débat. Pierre a introduit donnant les raisons pour lesquelles le comité local a organisé cette initiative : politiques austéritaires, montée du racisme et de l’extrême droite, mouvement social atone, et manque de perspectives politiques. Dans ce paysage, en quoi l’expérience de Podemos peut-elle être utile ?
Miguel a ensuite retracé l’émergence de Podemos, du 15 M à aujourd’hui, sans rien cacher des difficultés liées à sa progression fulgurante. Il nous a expliqué en quoi la pression populaire était importante et empêchait certaines dérives, et a raconté avec beaucoup d’humour les attaques subies de la part des partis institutionnel (PSOE/PP) paniqués face à l’émergence de cette dynamique qui a permis de placer les questions sociales et démocratiques au cœur de la vie politique de l’État espagnol. Il nous a aussi parlé des difficultés à venir liées à l’exercice du pouvoir (15 grandes villes sont maintenant gérées par des maires élus avec le soutien de Podemos, dont Cadix par notre camarade José Maria Gonzalez).
Un débat s’en est suivi, l’occasion pour Miguel de parler de l’élargissement de Podemos avec les CUP (Candidatures d’unité populaire) lors des municipales, et d’insister sur l’évolution permanente de ce parti, de sa direction, de son programme, etc. Il a aussi répondu aux inquiétudes de voir ce parti se corrompre avec le PSOE notamment. La discussion s’est poursuivi autour d’une sangria bien fraîche. Une initiative qui en appelle d’autres, et déjà l’idée d’une réunion sur la situation en Grèce et en Espagne est en discussion. Seule ombre au tableau, l’absence des organisations invitées (PG, PCF, Ensemble) avec qui le NPA a des liens particuliers depuis les campagnes électorales communes, mais qui n’ont pas daigné se déplacer...