Il y a 20 ans, Ibrahim Ali était tué à Marseille par des colleurs d’affiches du FN. Quelques semaines plus tard, Brahim Bouarram était jeté à la Seine en marge du défilé du FN à Paris. Il y a deux ans, Clément Méric mourait suite aux coups portés par des militants d’une organisation néo-nazie, dont les liens avec le FN avaient à cette occasion été révélés par les médias.
Que s’est-il passé en 20 ans, pour que l’extrême droite puisse continuer à tuer impunément ? Le FN a progressé dans les urnes, sans pour autant s’être dédiabolisé dans la rue. Son rassemblement du 1er mai a une fois de plus attiré les franges radicales de l’extrême droite. Et, dans le contexte de la crise interne au FN, l’ambiance de ce défilé a montré que les participants souhaitent plus que jamais, par la violence si nécessaire, écarter tout ce qui constitue un obstacle à la victoire de ce parti.
Malgré toutes les sirènes de la prétendue respectabilisation du FN, toutes celles et ceux qui pensent que ce parti n’est décidément pas comme les autres doivent s’organiser pour riposter. C’est le sens de notre présence à la manifestation unitaire de ce samedi 6 juin.
Celle-ci sera suivie le samedi 13 juin d’une assemblée générale ouverte aux structures antifascistes et organisations qui le souhaitent organisée par la Conex (Coordination nationale contre l’extrême droite). De nombreux projets émergent de ce cadre : organisation d’un salon du livre antifasciste, d’une université d’été, d’événements culturels, et d’une campagne unitaire contre la présence des listes FN pour les prochaines élections régionales.
V.G.