Jeudi 15 octobre à la Bourse du travail de Bayonne, une trentaine de personnes ont participé à la réunion publique avec Philippe Poutou. Le public était essentiellement composé de militantEs appartenant à la mouvance politique et syndicale abertzale (nationaliste basque), d’autres appartenant à différents partis de gauche (PS, PCF, PG) et bien sûr au NPA.
À partir des événements d’Air France, Philippe a introduit le débat sur la violence, montrant que l’essentiel de la classe politique et des médias qualifiait de « violence » les réactions de colère des travailleurs confrontés aux suppressions d’emplois et aux licenciements, mais passait largement sous silence la violence que subit quotidiennement la classe ouvrière : attaques en matière d’emplois, de salaires, de retraites, de détérioration des services publics dans des domaines comme la santé ou l’éducation... Il a aussi insisté sur le fait que cette violence capitaliste n’était pas limitée à l’hexagone, mais concerne également les classes populaires en Grèce ou en Espagne, les peuples du Moyen-Orient en butte aux massacres, aux exécutions, à l’exil…
Puis il a posé la question : comment faire pour que les travailleurEs qui pour l’instant paient l’essentiel de la crise – alors même que les capitalistes ne cessent de s’enrichir – organisent enfin la riposte non seulement pour préserver leurs conditions de vie et de travail mais aussi pour aller plus loin en renversant un système qui conduit les peuples dans le mur et la planète à sa perte ? D’où l’actualité de l’anticapitalisme, même si aujourd’hui celles et ceux qui défendent une telle perspective sont largement minoritaires et à contre-courant.
Une dizaine de personnes ont pris part au débat : la lutte contre le pessimisme et les désillusions qui dominent largement dans notre camp social ; les moyens de coordonner les résistances éparses pour contribuer à un « tous et toutes ensemble » ; la nécessité de passer de la défensive à l’offensive et de contrôler nous-mêmes nos luttes.