Jean-Jacques Garosi est décédé le 25 août à l’âge de 80 ans.
Seul fils d’ouvrier de sa promotion, il était diplômé de Sciences Po.
Entré à la Sécurité sociale comme rédacteur juridique, il est devenu syndicaliste à Force ouvrière et trotskiste, membre de l’OCI.
Il a fait partie des animateurs de la grande grève professionnelle de 1973. Il était avec d’autres pour continuer la grève jusqu’à satisfaction des revendications, mais les directions syndicales en avaient décidé autrement.
Les directeurs lui ont fait miroiter un avancement auquel sa formation initiale lui permettait de prétendre. Il ne s’est jamais laissé tenter et a combattu la corruption.
À la fin des années 1970, il a été exclu de l’OCI par Pierre Lambert pour avoir voulu créer une tendance sur la base des divergences dans l’action syndicale. Voulant continuer le combat, il a impulsé un petit groupe trotskiste puis, sous le nom de Carvel, il a intégré la LCR. Le droit de tendance y étant reconnu, il n’a pas manqué de s’y investir.
Il a fait partie de la Commission nationale ouvrière qui organisait le travail syndical, et a été membre du Comité central. Il a participé à la création d’un Comité de défense de la Sécurité sociale, un combat qu’il considérait comme primordial.
Il a adhéré au NPA mais, ces dernières années, son état de santé ne lui permettait plus de militer activement. Toutefois il à participé à son domicile aux discussions politiques avec les camarades de Gagny.
Jean-Jacques avait à cœur de partager ses grandes connaissances littéraires et musicales avec son entourage, considérant que la culture ne devait pas être réservée aux élites.
Il attachait beaucoup d’importance à la formation politique et, il y a peu, il dispensait encore des séances de formation au plan local, à l’attention des militantEs et sympathisantEs.
Il était convaincu que les combats auxquels il avait consacré sa vie ne s’arrêteraient pas avec sa disparition, plaçant tous ses espoirs dans les nouvelles générations.
Ses camarades