Cette année, du fait de la pandémie et des difficultés internes qu’elle a accentuées, nous avons commencé avec un certain retard par rapport à la campagne de pré-signatures pour les présidentielles 2017. Pour autant, nous avons d’indéniables points d’appui avec la figure de notre candidat, bien plus connu, et le ressenti des éluEs quant à la situation politique (au sens large de la gestion des crises économique, sanitaire, écologique, politique…).
Le nom de Philippe Poutou parle largement aux maires, mais aussi à celles et ceux que l’on rencontre dans les mairies et qui côtoient les maires : les adjointEs et les secrétaires. Ce sont aussi elles et eux qui identifient Philippe à quelqu’un qui leur ressemblent, connaît leurs préoccupations et leurs problèmes ou ceux de membres de leur famille, notamment sur le boulot et les risques de licenciement.
Les effets de la crise sanitaire
La situation a politisé les éluEs, y compris celles et ceux en fonction depuis mars-avril 2020, et qui ont dû faire front à leurs obligations de maires durant le premier confinement ! Des éluEs qui pour beaucoup s’affirmaient sans positionnement politique, notamment dans les petites communes, ont été suspenduEs aux décisions politiques nationales et ont vécu très concrètement le tournant autoritaire du pouvoir dans l’exercice de leur mandat. L’autoritarisme du pouvoir vise à masquer son impuissance à protéger la population ainsi qu’à anticiper les développements de la crise sanitaire. Incapable d’obtenir l’adhésion à des politiques erratiques et toujours en retard d’une nouvelle phase de la crise, Macron recourt à la coercition et la division. Cela renforce l’enjeu d’une candidature qui bouscule le jeu politique national, ce que Philippe Poutou a en partie réussi en 2017. Cette candidature permet aussi de poser dans le débat politique national les problèmes que vivent au quotidien les habitantEs rencontrés par les maires.
Sur l’argument démocratique
La crise des Gilets jaunes (qui ont marqué la vie locale) a conforté chez un certain nombre d’éluEs leur volonté de parrainer un « petit candidat » en rupture avec le cadre institutionnel. En 2017 ce sont des milliers d’éluEs, le plus souvent de très petites communes qui avaient apporté leur caution à de petites candidatures. Beaucoup des éluEs qui nous avaient donné leur parrainage/marrainages (ou à d’autres petits candidats improbables) le ressentent d’ailleurs toujours ainsi, qu’ils ont entre leurs mains une partie de l’aspect démocratique de la présidentielle. En parrainant des candidatures indépendantes, les maires peuvent offrir, à travers la candidature de Philippe, à celles et ceux qui les ont éluEs, la possibilité d’exprimer politiquement les colères qui ont marqué les mobilisations depuis 2018 et qui pourraient bien rebondir : contre Macron et son monde, contre la droite extrême et l’extrême droite, en toute indépendance d’une gauche qui a renoncé aux combats démocratiques et sociaux. C’est ce que permettrait Philippe Poutou, ouvrier licencié, élu d’opposition à la municipalité EÉ-LV-PS et PCF de Bordeaux et à la Métropole.