Publié le Samedi 18 juin 2016 à 11h58.

À la rencontre des maires du Sud-ouest

Dans le Sud-Ouest, les premières tournées ont commencé courant mai avec une priorité : revoir les maires ayant parrainé Philippe Poutou en 2012.

Pour ceux qui sont encore élus, les premiers retours sont encourageants. Ainsi en Gironde, sur les douze parrainages que nous avions eus en 2012, six sont encore en place, et quatre sont prêts à re-signer. Pour certains, parrainer à nouveau est une évidence : ainsi une maire affirmant « quand je m’engage une fois, je ne change pas d’avis », ou ce maire dans les Landes qui justement nous attendait.

L’argument qui souvent fait mouche, c’est la légitimité de la présence de notre courant d’idée dans ces élections comme partout où nous intervenons tous les jours de l’année. D’ailleurs, c’est la sympathie politique pour Philippe et la longue lutte des Ford pour sauver leur emploi qui nous vaut à nouveau le soutien d’un conseiller régional PS qui, cette fois, a même convaincu un autre conseiller de nous parrainer.

Bien sûr, ce n’est pas toujours si simple. D’abord nous ne sommes pas les seuls à passer et plusieurs ont déjà été sollicités par d’autres candidats, que ce soit LO ou Mélenchon. Mais surtout le dégoût et la colère des maires des petites communes face aux difficultés qu’ils rencontrent au quotidien du fait des baisses des dotations de l’État les conduisent parfois à un rejet en bloc et au refus catégorique de parrainer qui que ce soit. Il faut souvent argumenter sur l’importance que s’exprime une autre politique, celle des mobilisations en cours. Au contraire, d’autres font bien la différence entre les grands partis qui n’ont pas besoin de leur signature et les candidats comme nous, avec qui ils partagent souvent un engagement militant.

La recherche des parrainages, c’est aussi faire de la politique…

En effet, nombre de ces maires sont confrontés aux conséquences concrètes, locales, des politiques d’austérité menées par tous les gouvernements. Ainsi ce maire de Dordogne qui, s’occupant d’une association de réinsertion, se bat au quotidien pour créer des emplois malgré la suppression des subventions. Comme d’autres, il est à l’écoute des nouvelles formes de démocratie qui pourraient émerger des mobilisations actuelles autour des Nuits debout. Sensible au fait de rencontrer des militants prêts à faire des kilomètres pour trouver ces parrainages, non seulement il a donné sa signature mais nous a indiqué trois autres maires du coin à aller voir...

C’est parfois une véritable discussion politique qui s’engage, comme justement avec un de ces trois qui ne conçoit pas de déconnecter sa signature pour Philippe d’un soutien actif en appelant à voter pour lui. La discussion s’engage dès lors sur nos axes de campagne qui trouvent un écho dans les préoccupations de ce maire de petite commune rurale : la solidarité avec les migrants, le rejet de la logique du profit et de l’argent, les préoccupations écologistes... Et dans ce cas, rien de tel qu’une mise en relation directe avec notre candidat pour finir de le convaincre !

Correspondant