Paris, Agen, Le Mans... La semaine dernière, le candidat du NPA a vu du pays.
Mardi 14 juin, Philippe était à la manifestation nationale contre la loi travail à Paris. Sur le point fixe du NPA très fréquenté, en compagnie de Christine Poupin et d’Olivier Besancenot, l’accueil qui lui a été réservé par les différents cortèges a été très bon. Les traditionnelles photos souvenirs bien sûr, mais aussi et surtout des échanges, devenus quasi habituels, sur l’ampleur de la mobilisation, les suites... Philippe a aussi profité de sa présence à Paris pour participer à quelques médias.
Quelques jours plus tard, le vendredi 17 juin, à Agen (47) avait lieu le procès contre le député-maire UMP Costes de Fumel pour propos diffamatoires. La CGT de l’usine Metal Temple de Fumel et le NPA ont été attaqués, visés par une déclaration de l’élu faite en pleine lutte des salariés de Metal Temple contre les licenciements : « vous avez un certain nombre d’individus, la CGT, le NPA, et je pèse mes mots, des alcooliques et des voleurs, qui ont fait de l’avenue de l’usine une zone de non-droit »... Tout le mépris social, voire la haine de classe de ces politiciens, qui ne supportent pas la contestation ouvrière et qui se permettent de plus en plus ce genre de dérapages verbaux largement contrôlés. Des mots qui ne sont que la partie visible d’une violence plus profonde, quotidienne. Le procès auquel s’est rendu Philippe par soutien avec les camarades de Fumel a été l’occasion de dénoncer au-delà de ces propos méprisants, la violence du patronat, la morale des possédants. Les plaidoiries des avocats du député ont été extraordinaires : s’appuyant sur la déclaration des droits de l’homme, citant Molière, se référant à Le Chapelier et à sa loi, se revendiquant de la démocratie, pour présenter Costes comme victime, lui, un élu dévoué qui agit pour ses concitoyens... Le délibéré aura lieu le 13 juillet.
À vos marques, prêts, luttez !
Samedi 18 juin, une vingtaine de salariéEs de Ford, dont Philippe, sont partis tôt (5 h 30) de l’usine direction Le Mans, pour y être accueillis par des camarades syndicalistes et du mouvement contre la loi travail. L’action officielle (déclarée en préfecture...) consistait à distribuer à l’entrée du circuit où se déroulait les fameux 24 Heures du Mans des tracts sur la situation de l’usine Ford. Cette année, Ford y marquait son grand retour dans la compétition... et pour l’occasion une grande banderole « Ford Bordeaux, usine en danger, sauvons les emplois » a été déployée ! 2 000 tracts distribués avec un bon accueil du public, des réflexions solidaires, des gens indifférents aussi, mais quasiment pas d’hostilité.
Puis, deuxième phase de l’action, moins officielle, les Ford sont rentrés dans le village du circuit par petits groupes. Comme au Mondial de l’auto, malgré les RG omniprésents, les salariés ont envahi le stand commercial de Ford, collant des bandeaux, des autocollants, déployant la banderole, criant et chantant « On veut du boulot pas du baratin ». Tout cela devant le public étonné mais plutôt solidaire : sourires, applaudissements, pouces levés, photos... Le service sécurité et les flics en civil débarquent, et veulent prendre la banderole. La tension monte. Alors les Ford ont quitté le stand... pour partir en manif dans les allées, traversant la foule avec la banderole, chantant « Tout est à nous ! » Une opération risquée mais déterminée : ils ont osé et ont réussi. Fierté d’avoir touché encore une fois à l’image de Ford, d’avoir montré qu’ils sont toujours là pour défendre les emplois. Et ce n’est pas fini !
Correspondants