Publié le Mardi 19 juillet 2016 à 19h12.

Poutou pas encore en vacances...

La semaine dernière, le candidat du NPA a alterné manifestation, réunion publique et rencontre.

Mardi 28 juin, Philippe a participé à une nouvelle manifestation, dynamique et déterminée, contre la loi travail. Sous la banderole de l’usine Ford, dans les rues de Bordeaux au côté de camarades du collectif Lutte 33, de la CIP, du réseau On vaut mieux que ça, de jeunes, dans une partie du cortège où le mélange des drapeaux, des étiquettes, des syndicats... est un « principe ». Une partie du cortège très très surveillée par des policiers, en civil ou costumés, à l’affût du moindre prétexte pour intervenir. Quelques œufs de peinture ont bien été lancés sur les vitrines des banques (Philippe n’y était pour rien...). Mais c’est un peu plus tard que les policiers sont intervenus, attaquant, frappant. Un camarade de la CGT Ford a voulu protéger un autre militant, et s’est pris trois coups de matraque sur le bras. Diagnostic, possible fracture... Et en fin de la manif, la police a embarqué deux jeunes, dont un mis en garde à vue, qui a refusé la comparution immédiate. Il sera jugé en octobre. Déjà dans le collimateur de la police, il n’a rien fait mais qu’à cela ne tienne, ils l’ont attrapé. C’est quelque part devenu le quotidien des manifestations.

À Auxerre, construction locale

Le lendemain, mercredi 29 juin, Philippe était en meeting à Auxerre. Le jeune comité, après avoir initié le collectif anti-état d’urgence, participé à la mobilisation des lycéens et à Nuit debout dans la lutte contre la loi travail, avait décidé de se lancer dans l’organisation d’une réunion publique. Le thème en était : « Construisons la lutte ». Une quarantaine de personnes étaient présentes.

À la tribune, Ludivine Bantigny qui a replacé le mouvement actuel dans sa dimension historique. Gaston Lefranc a ensuite abordé la question de la lutte contre le capitalisme, en définissant les contours économiques. Un syndicaliste routier CGT a parlé de l’importance de construire des syndicats lutte de classe et de politiser les militants syndicaux, notamment en parlant de son expérience personnelle. Enfin, Philippe est intervenu en parlant du mouvement social actuel profond qui ouvre des perspectives nouvelles, soulignant l’importance de se saisir de toutes les opportunités pour lutter contre le gouvernement et plus généralement contre les classes possédantes. Il a aussi fait référence à de nombreuses reprises aux Nuits debout, mais également aux luttes syndicales, défendant enfin la nécessité de doter les travailleurs d’outils politiques pour pouvoir poursuivre et construire plus efficacement les luttes. Thomas, lycéen militant au NPA, a parlé de la nécessité de construire le parti pour lutter contre le capitalisme y compris localement, et, Anaïs, jeune apprentie vendeuse qui vient de rejoindre le NPA, est venue parler de son expérience en tant qu’ultra exploitée par le patronat. La parole a ensuite été donnée au public.

Ce fut une belle réussite, très stimulante pour la petite équipe du NPA qui a préparé cette réunion (collage, tractage, discussions) et qui a vivement remercié Philippe pour sa venue.

Avec le HDP, solidarité internationale

Enfin, de retour à Bordeaux, Philippe a participé à la délégation du NPA 33 qui a rencontré un député du HDP (Parti démocratique des peuples, parti politique kurde de Turquie) de passage dans la ville. Celui-ci souhaitait témoigner d’une situation dramatique et cherchait des soutiens. Il a raconté la répression par le régime d’Erdogan, la levée de l’immunité parlementaire des députés du HDP (dont la sienne) traités de « terroristes », le massacre de la population kurde, notamment à Cizre, par un régime qui veut stopper l’expérience du Rojava. Par ses mots, tous ont senti le climat terrible qui règne en Turquie : un régime qui se durcit, une répression très dure contre l’ensemble de la gauche, dans un climat très réactionnaire, religieux, contre les militantEs féministes, écologistes, de gauche.

Comme l’a exprimé le député du HDP lors de cette rencontre fraternelle, nous pensons que les peuples doivent lutter ensemble contre toutes les oppressions. Vive la solidarité internationale, une solidarité à faire vivre aussi dans le cadre de la campagne présidentielle.

Correspondants