Cette semaine, « Tout est à nous ! » rend compte de la première réunion de la commission « Santé, Sécu, social » du NPA, qui s'est tenue fin mars.
Cette réunion de travail a réuni 35 militants et militantes venues de la région parisienne, ainsi que de Rouen, Lyon, Toulouse, Agen, Bordeaux, Tours, Quimper, Vannes, Besançon et Saint-Nazaire. Le premier débat a permis de faire le point sur la manière dont est appréhendée la loi Bachelot : beaucoup estiment que l'idée relative à sa dangerosité est bien passée, aussi bien parmi les salariés du secteur qu'au niveau du grand public. Pour autant, certains soulignent qu'en ciblant ses discours sur l'alcoolisme et la jeunesse, Roselyne Bachelot a réussi en partie son opération de diversion. En tout cas cette loi n'a pas encore été confrontée à une mobilisation à la hauteur des enjeux, notamment dans le secteur public concerné, en partie du fait d'une grande inertie des directions des fédérations et confédérations syndicales. Une discussion spécifique a porté sur la mobilisation contre le démantèlement de la convention collective 66 du secteur médico-social que propose le patronat. Ensuite, quatre ateliers se sont tenus sur la psychiatrie, le social, la santé et la sécurité sociale.
Concernant l'atelier sur le social, le principal point débattu - grâce à la présence de militants travaillant à la Protection judiciaire de la jeunesse, dans le service social scolaire, dans un conseil général et dans des services médico-sociaux - a été celui de la grande diversité des cadres du travail social avec, à chaque fois, des liens variés avec la santé : très étroits pour le médico-social (établissements autour du handicap par exemple) jusqu'à des secteurs plus axés sur l'éducatif, la justice des mineurs, et confrontés aux approches sécuritaires et aux évolutions en terme de marchandisation via les directives européennes sur les services. L'atelier psychiatrie a fait le point sur la situation dans les établissements, la mise en place des « enveloppes » sécuritaires suite au discours de Sarkozy. Il en est ressorti la nécessité d'avoir une réflexion sur la psychiatrie et les propositions que pourrait faire le NPA.
En conclusion, la réunion a débattu de propositions d'organisation, nationales et locales, du secteur « Santé, Sécu, social » du NPA et, surtout, d'un plan de travail pour les mois à venir. Parmi les principaux objectifs retenus, figure notamment l'élaboration d'un manifeste du NPA sur les « questions de santé », qui devrait notamment traiter le type de protection sociale que nous voulons promouvoir. Ce qui implique de réfléchir sur plusieurs points: les modalités de fonctionnement d'une Sécurité sociale et d'un système de santé autogérés, la place des praticiens libéraux, les politiques sécuritaires (dans le social et la psychiatrie), la place et le rôle du secteur non lucratif (mutualiste, associatif, établissements privés non lucratifs…), des usagers et de leurs associations, la proposition d'un service du quatrième âge, la manière dont on peut concevoir « services à la personne », la réforme des formations, la santé au travail et les liens entre santé et environnement (une réflexion à mener en commun avec la commission écologie), les politiques du médicament, les politiques Sécu/santé/social dans le cadre international. Programme chargé, comme on peut le constater…
La commission « Santé, Sécu, social » du NPA