Notre camarade Fadela a récemment été la cible d’un acharnement judiciaire sans nom (voir l’Anticapitaliste n°346). Face à cette menace qui pèse aujourd’hui sur tous les militantEs, une seule réponse possible : la détermination.
Lundi 4 juillet, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, se rendait à Marseille pour un raout entre riches. En pleine mobilisation contre la loi travail, les consignes étaient claires : aucun militant ne doit pouvoir pointer le bout de son poing. Déploiement massif de flics en civil, fouilles...Mais à quelques dizaines de mètres de la tribune, une poignée d’irréductibles a bravé le dispositif, et une voix s’élève « P comme pourris, S comme salauds, à bas, à bas le Parti socialo ! », c’est celle de Fadela !
Aussitôt, une femme, sans brassard de police, se jette sur elle. Fadela et une camarade ayant tenté de l’aider sont immédiatement transférées au commissariat, seule Fadela s’y verra signifier son placement en garde à vue (GAV). Militante sans relâche pour la Palestine, les quartiers populaires, la justice sociale, Fadela est de tous les combats. Une cible toute désignée. Au bout de 17 heures de GAV, elle sortira avec une première plainte de la police pour rébellion, résistance à une interpellation, bla-bla-bla…
Faire bloc !
Mais, un plan ne se déroule pas toujours sans accroc… La vidéo-surveillance parle : il n’y a eu aucun geste de résistance physique de Fadela lors de son interpellation. Qu’à cela ne tienne, Fadela doit tomber pour quelque chose, et c’est une banale publication sur Facebook qui leur donnera le prétexte fallacieux pour la convoquer à nouveau le mardi 9 juillet. Nouvelle GAV, et à 14 heures, elle est emmenée au tribunal et déférée devant le parquet. Le procureur de la République a exigé qu’on lui amène Fadela dans son bureau ! Pour ce genre de faits (avoir écrit un commentaire sur un réseau social), on reçoit généralement son rendez-vous devant le juge par la poste… Mais ici, il faut faire peur, il faut flatter sa hiérarchie en montrant que l’on va terroriser du gauchiste, du trop libre, de l’empêcheur d’empocher en rond !
Le mercredi 31 août, Fadela passera donc devant un juge. Elle n’a pas fait l’apologie du terrorisme, elle a juste dit non, a refusé de se soumettre et a clamé ses convictions politiques. Il n’est pas nouveau que l’État utilise tous les moyens mis à sa disposition pour museler toute contestation, mais l’état d’urgence a démultiplié l’arsenal répressif, permettant à l’ordre bourgeois de taper plus fort, de condamner plus lourd. Pour chacunE d’entre nous, la seule stratégie possible est celle du bloc : soutien total aux inculpéEs, solidarité active et financière dans le long combat judiciaire qui s’ouvre. Jamais aucun camarade ne doit rester seulE face au rouleau compresseur répressif !
Véro du 13