Publié le Mardi 29 juillet 2014 à 20h44.

Transformer les médias : l'urgence d'un combat démocratique

La grève récente des cheminots a rappelé à qui l’aurait oublié que la presse est très loin de constituer un témoin neutre de l’actualité ou un instrument dont les militants anticapitalistes pourraient s’emparer comme bon leur semble. Les médias dominants constituent non seulement une industrie capitaliste mais un verrou idéologique dont il faut sans relâche faire la critique radicale. Pour cela, il importe de revenir à la racine du problème, et avancer des propositions politiques permettant d’envisager – dans le cadre d’une transformation révolutionnaire de la société – l’appropriation sociale des moyens d’information, de communication, de création et de diffusion culturelle. Dossier réalisé par Ugo Palheta et Julien SalingueUne industrie capitaliste sous perfusion d’aides publiquesDepuis une trentaine d’années se sont opérées une concentration et une financiarisation des médias, qui se trouvent de plus en plus soumis à des logiques de rentabilité maximale et intégrés à de grands groupes industriels et financiers. Ces transformations menacent la presse non seulement en termes d’indépendance mais aussi de pluralisme. Pour ne prendre qu’un exemple, dans la plupart des départements, on comptait au moins deux quotidiens d’information et plusieurs hebdomadaires. Aujourd’hui, il est rare qu’un seul journal – propriété d’un grand groupe – n’ait pas le monopole de l’information locale. Or, avec les journaux télévisés, la presse quotidienne régionale (PQR) constitue un des principaux vecteurs d’information, notamment dans les classes populaires. Tour des propriétaires...Dans la presse magazine, quatre groupes dominent le marché : Hachette Filipacchi Médias (propriété de Lagardère et qui constitue le 1er éditeur mondial de magazines, avec notamment en France Elle, Paris-Match, Journal du dimanche, etc.), Prisma Média (filiale de la multinationale allemande Bertelsmann, et qui possède Géo, Capital, Gala, Femme-actuelle, etc.), Mondadori France (filiale du groupe italien Mondadori qui a racheté EMAP en 2006, et qui possède notamment Auto Plus, Science et Vie, etc.), et à un degré moindre le groupe Bayard Presse (qui possède notamment des magazines éducatifs). Dans la presse hebdomadaire, on trouve le plus gros groupe de presse belge Roularta Media Group (qui possède L’Express, L’Expansion, L’Étudiant, etc.), le groupe Artémis, propriété de François Pinault (qui possède Le Point) et le groupe Perdriel (qui possède Le Nouvel Obs, Rue89, Sciences et Avenir et Challenges). Dans la presse quotidienne, le paysage est un peu plus diversifié. On retrouve le groupe Hersant Médias (très présent dans la presse quotidienne régionale), le groupe Amaury (avec L’Équipe et Le Parisien, mais le groupe Lagardère possède 25 % du capital du groupe Amaury), Dassault Medias (Le Figaro), le groupe Le Monde (contrôlé par Berger, Pigasse et Niel, le patron de Free, il comprend Le Monde mais aussi Télérama, le Courrier international ou le Monde Diplomatique), le groupe Sipa-Ouest-France (qui possède plusieurs journaux régionaux mais aussi le journal gratuit 20 minutes), on retrouve le groupe Bolloré (qui possède Direct-Matin), le groupe Bayard Presse (qui contrôle La Croix) et enfin la holding de Rothschild (qui contrôle Libération en collaboration avec l’homme d’affaires Bruno Ledoux). Enfin, le Crédit Mutuel possède aujourd’hui, grâce au contrôle du groupe EBRA, le premier groupe de presse régionale. Concernant la radio, 4 groupes se partagent le marché : là encore le groupe Lagardère (avec Europe 1, RFM et Virgin Radio), de nouveau le groupe Bertelsmann (qui possède le groupe RTL, c’est-à-dire les chaînes RTL, RTL2 et Fun Radio), NRJ Group (qui possède non seulement NRJ mais Nostalgie, Rires et chansons, etc.), et puis enfin Radio-France (entreprise publique qui rassemble notamment France Inter, France Info, France Culture ou Le Mouv’ par exemple). Quant à la télévision, on compte à peine 4 grands acteurs : le groupe TF1 possédé par Bouygues (qui comprend TF1 mais aussi TMC, LCI, NT1, Eurosport, etc.), le groupe Bertelsmann (qui possède M6, W9, etc.), le groupe Canal+ (filiale de Vivendi, et qui possède – outre la chaîne Canal+ – les chaînes Itélé, Sport+, Jimmy, etc.), et enfin le groupe public France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et France O). L’État aux petits soins... de certainsUne vingtaine de groupes privés et publics contrôlent donc l’essentiel des grands médias en France. Parmi eux, Bertelsmann et Lagardère apparaissent ultra-dominants. Il faut aussi rappeler que Lagardère est propriétaire du groupe Hachette-Livre qui contrôle une grande partie du secteur de la distribution (magasins Relay ou Relay H) et de l’édition (Armand Colin, Fayard, Stock, etc.). Mais cette industrie capitaliste a pour particularité d’être l’objet des plus grands soins de la part de l’État sous formes d’« aides à la presse ». Les principes de cette distribution de subventions publiques demeurent particulièrement obscures : comment expliquer en effet qu’en 2012, un journal comme le Monde diplomatique touchait 36 fois moins d’aides de la part de l’État que Télé 7 jours (mais aussi moins que Closer, Le Journal de Mickey ou Prions en église) ? À l’inverse, les journaux appartenant à de grands propriétaires capitalistes ou des magazines comme L’Express, Le Point ou Valeurs actuelles, qui multiplient « unes » et « dossiers spéciaux » sur les chômeurs « assistés » ou les fonctionnaires « privilégiés », ont raflé la mise étatique. Le Figaro et Le Monde ont ainsi récolté plus de 16 millions d’euros chacun en 2013. Ce système ne fait que révéler la double dépendance de la presse aux pouvoirs économique et politique, et la nécessité – pour que « liberté de la presse » et « droit à l’information » ne soient pas de vains mots – d’une appropriation démocratique des médias. La désinformation en actionNon, « les médias » ne sont pas de purs organes de désinformation et « les journalistes » ne sont pas tous des menteurs. Critiquer les médias, c’est avant tout aller au-delà d’un rejet global « du » discours médiatique et analyser les travers et les biais de l’information telle qu’elle nous est fournie. C’est le meilleur moyen de lutter contre la malinformation et la désinformation. Médias et mobilisations socialesLa récente grève à la SNCF a été un modèle du genre en termes de traitement médiatique des mobilisations sociales, marqué par un privilège accordé au point de vue des autorités et à tout ce qui le légitime, au détriment des personnes mobilisées : pas une plage d’information, pas une édition papier sans que n’ait été fourni un point sur les « perturbations », sans que n’aient été évoqués la « galère » et le « ras-le-bol » des voyageurs, ou sans qu’un responsable politique, un « expert » ou un éditorialiste n’ait été invité pour dire son incompréhension et sa condamnation du mouvement (1). Sur ces points, la plupart des médias ont fourni un travail exemplaire. Mais pour ce qui est de rendre compte du contenu de la réforme et des raisons pour lesquelles les cheminots s’y sont opposés, et à fortiori de donner la parole, dans des conditions acceptables, aux grévistes ou aux syndicalistes qui les représentent, tout s’est passé comme si nos preux journalistes s’étaient eux aussi… mis en grève ! Et l’essentiel du public a ignoré ce que contenait le projet gouvernemental, ce qui posait problème aux cheminots dans cette réforme, la nature de leurs revendications, et l’avenir que réservent au service public de transport ferroviaire la passion bruxelloise pour la concurrence, et celle de nos élites politico-­médiatiques pour « la réforme »… Médias et « insécurité »Le thème de l’insécurité se prête lui aussi facilement aux pratiques journalistiques les plus douteuses, de la surenchère rhétorique au bidonnage pur et simple, en passant par l’usage de statistiques plus que contestables (2). L’exploitation racoleuse de faits divers tragiques hissée au premier rang de l’information nationale est une manifestation quasi quotidienne de ces dérives. Dans le même temps, le discours médiatique réduit généralement « l’insécurité » aux atteintes directes aux biens personnels et aux personnes privées. S’ils dramatisent à l’envi les comportements illégaux ou déviants des classes populaires, les médias font preuve d’une tolérance sélective en minimisant les dommages sociaux produits par la délinquance économique ou financière caractéristique des classes aisées. À quelques exceptions près, on passe sous silence la grande variété des formes d’insécurité, à commencer par l’insécurité professionnelle et salariale. En dépit de leur variété, la plupart des médias produisent ainsi une représentation partielle et superficielle, voire trompeuse, des causes et des formes de l’insécurité. Si bien que la focalisation sur l’insécurité sert volontiers d’écran à la question sociale. Médias et questions internationalesLe traitement médiatique dominant des questions internationales, et notamment des conflits (armés ou non), est quant à lui marqué par une méconnaissance (ou un sous-traitement) de la complexité des enjeux et par une adhésion, consciente ou non, au point de vue de « la France » ou, plus généralement, des pays occidentaux. La couverture de l’offensive israélienne contre Gaza est, à ce titre, symptomatique (3) : à force de vouloir simplifier à outrance, on gomme les causes profondes du conflit et on fournit, à l’arrivée, une information qui n’en est pas une et qui n’offre aucune clé de compréhension au lecteur, au téléspectateur ou à l’auditeur. Le bruit médiatique général donne en réalité à lire, à entendre ou à voir une « guerre sans fin », au sein de laquelle les torts seraient partagés, les populations civiles victimes des mêmes politiques, et les « extrémistes » responsables de tous les maux. Le déséquilibre des forces et des légitimités est largement étouffé au nom d’une prétendue « neutralité » se manifestant par la revendication d’un traitement « équilibré » qui, dans une situation telle que celle du conflit opposant Israël aux Palestiniens, conduit à un accompagnement, voire une légitimation du récit israélien. Toutes ces pratiques ne peuvent évidemment pas être attribuées à la mauvaise volonté ou à la mauvaise foi des journalistes et doivent être comprises en questionnant les conditions de production et de diffusion de l’information. 1 – D’après Blaise Magnin et Henri Maler, « Grève à la SNCF : déraillements médiatiques », 19 juin 2014, www.acrimed.org 2 – D’après Acrimed, « Les pyromanes de l’insécurité », www.acrimed.org 3 – D’après Julien Salingue, « Offensive israélienne contre Gaza : les partis pris du traitement médiatique », 18 juillet 2014, www.acrimed.org Les principales causes de la désinformation Désinformation et malinformation ne sont pas le simple produit d’une incompétence ou d’une mauvaise foi généralisées chez les journalistes. Nombre de ces derniers fournissent en effet un travail de qualité, et ce dans des médias divers (notamment presse écrite et radio), et pour comprendre les biais et travers médiatiques évoqués par ailleurs dans ce dossier, il est indispensable de s’arrêter sur leur principale cause : les conditions de production et de diffusion de l’information. Course à la rentabilitéDans les médias comme ailleurs, les logiques de concurrence et de quête de rentabilité font de nombreux dégâts, et permettent d’expliquer en partie la dégradation de la qualité de l’information. Les grands groupes privés qui possèdent la plupart des médias de grande audience, mais aussi le service public, également soumis aux logiques de rentabilité, ne sont pas des mécènes et cherchent à rentabiliser leurs investissements. Un exemple parmi d’autres : l’information internationale. Si l’on souhaite qu’elle soit de qualité, elle nécessite un solide budget : billets d’avion, frais de reportage, etc. La tendance est donc à un suivi au coup par coup, lorsque l’actualité est particulièrement « brûlante », a fortiori lorsque l’on sait que le coût d’un correspondant permanent est relativement élevé (TF1 n’a plus que trois bureaux à l’étranger…). On privilégie donc les « envoyés spéciaux » qui, en général, connaissent peu ou mal le pays dans lequel ils sont soudain envoyés, et la qualité de l’information s’en ressent. La dépendance des médias à l’égard des annonceurs permet elle aussi de comprendre certains phénomènes de malinformation. Publiera-t-on un reportage ou un article mettant en cause l’un des principaux annonceurs et donc source de revenu du média ? Parlera-t-on, dans son quotidien, des risques nucléaires, lorsqu’ERDF vous paie des pages entières de publicité ? Évoquera-t-on, dans son JT, certains scandales sanitaires lorsque tel ou tel membre du lobby de l’agro-alimentaire vous finance grâce aux écrans de publicité ? Poser la question, c’est y répondre…  Précarité des journalistesCes logiques comptables ont également, comme dans toutes les entreprises soucieuses d’une « bonne gestion », des répercussions sur les conditions de travail des journalistes, de plus en plus soumis, comme le reste du salariat, à la précarité. Pour nombre de jeunes journalistes, la perspective d’un CDI semble aujourd’hui relever du rêve inatteignable, et on multiplie les contrats précaires, souvent mal payés, où l’on passe d’un service à un autre, d’un titre à un autre, où l’on est contraint d’écrire des articles à la chaîne, etc. Conséquence : une qualité dégradée, une tendance, notamment sur les sites web, à reprendre en les remaniant à peine des dépêches d’agences, des erreurs ou des approximations qui ne sont pas tant le fait du journaliste que d’une rédaction qui lui demande de « bricoler » en quelques heures un article sur un sujet qu’il ne maîtrise pas… Ce sont en réalité des milliers de « petites mains » qui produisent l’information aujourd’hui dans des conditions de plus en plus désastreuses, et il n’est dès lors guère surprenant que cette information soit de moins en moins bonne qualité. Pouvoir hiérarchique dans les rédactionsA fortiori lorsque ces petites mains sont soumises aux humeurs et aux volontés d’une direction qui adopte des postures éditoriales et des méthodes de « management » davantage en phase avec les préoccupations politiques et économiques des actionnaires qu’avec la rigueur et l’honnêteté journalistiques. Laurent Joffrin, Nicolas Demorand, Franz-Olivier Giesbert… la liste est longue de ces autocrates familiers des dîners en ville avec les hautes sphères politiques et économiques, qui multiplient les interventions intempestives sur les plateaux télé et les radios, tout en développant la précarisation des salariés et en essayant de faire taire les récalcitrants. Pour l’appropriation démocratique des médias Parfois négligé par les anticapitalistes, le combat pour une transformation radicale des médias et la démocratisation de l’espace public s’avère pourtant décisif. Les exemples ne manquent pas, en effet, pour nous rappeler à quel point, dans une société où sévit la dictature du capital, les médias dominants constituent un verrou idéologique, se tenant généralement du côté des puissants, contribuant à rendre acceptable l’ordre capitaliste et légitimant les rapports de domination (impérialiste, raciste et sexiste). Répression des mouvements sociaux, guerres impérialistes, violences policières dans les quartiers populaires, destruction de la planète, politiques imposées aux peuples du Sud : le traitement médiatique n’en finit pas de justifier l’injustifiable, stigmatisant les luttes de celles et ceux qui ne se résignent pas au monde tel qu’il va. Si la soumission des médias aux pouvoirs économique et politique n’explique évidemment pas à elle seule tous les reculs démocratiques, sociaux et environnementaux que nous subissons, elle contribue sans conteste à en faciliter l’imposition en les légitimant et en occultant les alternatives. Poser les bonnes questions...Pour combattre cette domestication capitaliste des médias, qui appauvrit et biaise l’information, réduit à peau de chagrin le débat démocratique et promeut une culture aussi mercantile qu’uniformisée, il ne suffit pas d’invoquer la liberté de la presse. En régime capitaliste, celle-ci se ramène à la liberté des capitalistes de déposséder travailleurs des médias et citoyens des moyens d’information et de communication. De même, on ne peut se contenter d’une posture moralisante consistant à rappeler les journalistes à une éthique professionnelle qu’ils choisiraient volontairement de ne pas respecter. Si l’on veut avoir prise sur les enjeux démocratiques associés à la question de la presse, il est crucial de poser non seulement la question de la propriété des médias mais aussi des rapports de pouvoir et des conditions de travail en leur sein. Qui possède les médias et en tire profit, financièrement et idéologiquement ? Qui décide au quotidien et qui contrôle les processus de production des contenus médiatiques (qu’il s’agisse d’information, de divertissement, de culture, etc.) ? Dans quelles conditions concrètes les travailleurs des médias sont-ils amenés à exercer leurs métiers ? Démocratiser la presse, vraiment !Ces questions simples livrent des pistes programmatiques pour les anticapitalistes. Libérer les médias de l’emprise du capital suppose ainsi de retirer aux capitalistes le contrôle des médias : quelle légitimité peuvent bien avoir les Dassault, Bouygues, Arnaud, Bolloré ou Lagardère à posséder un ou plusieurs médias (1) ? Mais une telle transformation implique également d’émanciper les médias des diktats de l’audience immédiate, de faire des entreprises de presse de véritables espaces démocratiques, libérés non seulement de la domination des chefs – grands ou petits – qui décident à la place des principaux concernés et au nom des propriétaires, mais aussi d’en finir avec la précarité et l’urgence qui empêchent les journalistes de faire leur travail dans de bonnes conditions. En outre, il s’agirait d’inventer les voies d’une appropriation démocratique et populaire des moyens d’information, de communication, de création et de diffusion culturelle. La question des médias est un enjeu trop décisif pour l’ensemble de la société pour que les citoyens ordinaires, les travailleurs d’autres secteurs ou les acteurs de la production culturelle par exemple, n’aient pas voix au chapitre. Il serait ainsi important d’accorder de droit aux structures collectives – associations, syndicats, partis – la possibilité régulière et les moyens matériels de s’exprimer publiquement, de faire connaître leurs positions et ainsi de participer réellement à la vie démocratique. La société à laquelle nous aspirons doit être mille fois plus démocratique, libre et transparente que la société capitaliste. On ne saurait donc concevoir, même au nom d’oppositions politiques radicales, que la presse soit muselée, les intellectuels poursuivis pour leurs prises de position, la création culturelle contrôlée par l’État ou les citoyens privés du droit de s’informer librement. Le socialisme démocratique pour lequel se bat le NPA suppose donc que soient créées les conditions d’une information variée, de qualité et indépendante des pouvoirs, mais aussi que le pluralisme politique, idéologique et culturel soit beaucoup plus étendu qu’en régime capitaliste. 1 – Le patron de Free, Xavier Niel, a affirmé cyniquement : « Quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et ensuite ils me foutent la paix ».Pour aller plus loin : La brochure du NPA « Tout changer ! Les médias aussi » : http://www.npa2009.org/content/brochure-du-npa-sur-les-médiasAider Acrimed : L’association Acrimed (Action-Critique-­Médias) réalise un travail quotidien de critique des grands médias, sur son site et dans son magazine trimestriel Médiacritique(s), popularisant également un ensemble de propositions radicales sur la question. Or Acrimed connaît actuellement des difficultés financières et organise une souscription pour récolter 40 000 euros. Le NPA soutient évidemment le travail d’Acrimed et appelle ses lecteurs et lectrices à aider financièrement l’association pour qu’elle puisse continuer et développer son travail critique absolument nécessaire. Pour participer à la souscription : www.acrimed.org