Changer le système agricole productiviste dopé à la pétrochimie, destructeur d’emplois et aggravant la crise écologique, est une nécessité.
Nous avons besoin d’une agriculture paysanne à taille humaine, créatrice d’emplois et rémunératrice, produisant des aliments de qualité, soutenant le vivant. Cette alternative est un rempart contre les bio-agresseurs et contre le changement climatique. Pour cela, nous préconisons :
1- D'offrir aux paysanNEs et aux travailleurEs de l’agroalimentaire de meilleures conditions de travail et de revenus ;
2- De développer des circuits courts de production, de transformation et de distribution, avec des ateliers de fabrication et des marchés locaux sous le contrôle des producteurEs, pour permettre la reconstitution d’un tissu économique de proximité détruit par les industries agroalimentaires et la grande distribution ;
3- De reconstituer des ceintures vivrières autour des villes, pour combattre l’artificialisation des sols et permettre aux urbains de se reconnecter avec les rythmes naturels des productions ;
4- De nourrir sainement les populations avec des produits bio et écologiques. Ni hectares de serres chauffées de légumes bio, ni productions ou élevages qui reposent sur le travail d’ouvrierEs agricoles malmenéEs, ni élevages hors-sol dont les aliments proviennent de l’autre bout du monde ;
5- De réduire fortement la consommation de viande ;
6- D’utiliser des produits locaux sains dans la restauration collective ;
7- D’instituer un autre mode de gestion du foncier, coopératif, traitant la terre comme un bien commun associant droit d’usage et devoir de prendre soin ;
8- De développer la formation professionnelle agricole initiale et continue, pour favoriser les reconversions et tenir éloignés les lobbys de la pétrochimie ;
9- De développer la recherche où paysanNEs et chercheurEs travaillent ensemble.