Nos décideurs ne veulent pas entendre et n’ont sûrement pas lu le rapport d’atelier commun du GIEC (Groupe intergouvernemental d’étude du climat) et de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) du 10 juin 2021. Nous en publions ici un extrait :
«Le renforcement mutuel du changement climatique et de la perte de biodiversité signifie qu’une résolution satisfaisante d’un des deux problèmes nécessite la prise en compte de l’autre. Certaines actions proposées telles que le boisement à grande échelle ou les plantations bioénergétiques peuvent violer un principe important des solutions basées sur la nature — à savoir qu’elles devraient fournir simultanément des avantages pour le bien-être humain et la biodiversité. Les impacts négatifs résultent généralement de la compétition pour l’espace — y compris le déplacement d’autres utilisations des terres localement ou par le biais d’un changement indirect d’usage des sols ailleurs, avec des pertes de carbone et de biodiversité associées. Les mesures destinées à faciliter l’adaptation à un aspect du changement climatique sans tenir compte d’autres aspects de la durabilité peuvent dans la pratique être inadaptées et entraîner des effets néfastes imprévus. Traiter le climat, la biodiversité et la société humaine comme des systèmes couplés est la clé du succès des interventions politiques. »
Il faut dire que ce rapport a été mis sur une étagère, jamais diffusé, jamais traduit officiellement en français…