Les études scientifiques convergent : c’est bien le dérèglement climatique qui serait à l’origine de la vague de froid qui a sévi sur une partie de l’Amérique du Nord.
La neige et la glace ont paralysé des États qui subissent des vagues de froid depuis plusieurs années. On garde en mémoire les récentes images sidérantes du Texas, le plus touché, habitué aux températures douces l’hiver, qui a affronté les – 12°C.
Dérèglement des courants océaniques
En cause : des modifications des courants marins dans l’Atlantique nord, en particulier un affaiblissement et un ralentissement du Gulf Stream qui, à lui seul, peut transporter jusqu’à 80 mille tonnes d’eau par seconde. Ce puissant courant océanique fait remonter des masses d’eau chaude salée de l’Amérique centrale vers le nord de l’Europe, qu’il libère au fur et à mesure, assurant ainsi un climat tempéré à l’Europe de l’Ouest. Puis, il repart vers l’hémisphère Sud, chargé d’eau froide. Mais la fonte des glaciers du Groenland et de la banquise, qui déverse des quantités d’eau douce, perturbe la circulation des courants océaniques : l’eau douce, de plus faible densité, a plus de mal à plonger en profondeur, et ralentit le courant : les eaux chaudes de surface se refroidissent et perdent de leur pouvoir « réchauffant » sur la côte Est des États-Unis.
Quand une partie de ces États est sous la neige et la glace, l’Europe connaît des hivers plus doux, des vagues de froid plus courtes, moins intenses, moins nombreuses.
On a donc un réchauffement général des océans, mais aussi un refroidissement des grands courants marins.
Des paradoxes dévoyés par les climato-sceptiques
Les climato-sceptiques, peu habitués à la pensée complexe, utilisent ces paradoxes apparents, confondant sciemment météo et climat. Si l’une étudie les phénomènes et conditions atmosphériques sur des périodes courtes, l’autre renseigne sur les évolutions à long terme. Et là, les scientifiques sont formels : le climat se réchauffe sur la Terre, les phénomènes météo exceptionnels se multiplient.