Publié le Mardi 20 février 2018 à 21h49.

De la maternelle à l’université, l’heure est à la mobilisation générale !

Avec les attaques à la sauce Macron-Blanquer-Vidal, les dernières pièces du puzzle du démantèlement général du service public de l’éducation sont en train de s’emboîter. 

Après une dizaine d’années de «réformes » successives, qui ont touché tour à tour les différents pans de l’éducation, et l’échec des luttes partielles, ne mobilisant que telle ou telle catégorie de personnels (celle concernée directement par l’attaque, le dos au mur), l’heure est désormais à la construction d’un mouvement d’ensemble, si l’on veut enfin stopper le rouleau compresseur gouvernemental. 

Se souvenir du CPE 

Le dernier mouvement d’ampleur à l’échelle de l’ensemble des personnels de l’éducation remonte désormais à 2003. Pour ce qui est de la jeunesse scolarisée, c’est le mouvement contre le CPE en 2006 qui reste le dernier exemple d’une lutte à la fois massive et victorieuse. Le printemps 2018, au moment même du cinquantenaire de 1968, peut voir fleurir un nouveau mouvement à la hauteur des attaques portées, une grève générale dans l’éducation, rassemblant les jeunes et les salariéEs, une grève qui bloque la machine et qui permet aussi de penser, de rêver et de débattre de l’école que nous aimerions, étrangère à la loi du profit. 

La construction du « touTEs ensemble » dans l’éducation n’est pas si simple lorsque les directions syndicales du secteur persistent à appeler à des dates de mobilisations ne rassemblant pas l’ensemble des personnels. Ainsi, le 1er février, l’intersyndicale appelait les enseignantEs du supérieur et du secondaire à la grève contre la mise en place de la sélection, mais pas ceux du primaire. Le 6 février, l’appel se concentrait sur la question des postes et des moyens dans les lycées. Le 15 février, plusieurs appels départementaux à la grève concernaient uniquement les collègues du premier degré au moment des annonces de la carte scolaire. Et cela tandis que depuis trois semaines le mouvement a démarré dans un bon nombre de lycées et de facs contre « le plan étudiants ». 

Objectif 22 mars

Bref, la sauce peut prendre, mais à condition de changer de recette : désormais c’est toutes et tous ensemble, de la maternelle à l’université, qu’on doit y aller. Assez de dispersion et de division ! La date du 22 mars, avec l’appel à la grève dans l’ensemble de la fonction publique par une large inter­syndicale, et à laquelle les syndicats de cheminots ont décidé aussi d’appeler suite au rapport Spinetta, est la prochaine vraie opportunité de faire grève massivement partout. Cela doit être l’occasion de réunir des assemblées générales d’établissements du secondaire, de secteurs d’écoles primaires, de facs, et d’essayer de se coordonner à l’échelle d’une ville, d’une agglomération. Il faut des pôles des salariéEs de l’éducation bien visibles dans les manifestations du 22 mars, et les faire converger avec ceux des lycéenEs et des étudiantEs. Et si on est vraiment « réaliste », préparons « l’impossible »... c’est-à-dire la suite, dès le 23 mars !