Publié le Mercredi 19 février 2025 à 11h24.

Troupes russes hors d’Ukraine !

Trois ans après le début de la guerre, faire connaître ce qu’en disent celles et ceux qui, comme l’organisation de la gauche ukrainienne Sotsialnyi Rukh (Mouvement social), ont combattu à la fois l’invasion russe de l’Ukraine et les attaques sociales infligées par le président Zelensky, est un acte élémentaire d’internationalisme.

Il s’agit de la guerre d’agression d’un impérialisme niant que l’Ukraine existe comme nation indépendante et qui a lancé pendant trois ans de façon quotidienne missiles et bombes planantes contre tout un peuple et les infrastructures civiles du pays. Cet impérialisme fascisant est soutenu par les extrêmes droites du monde. Ce qui lui vaut l’admiration de Trump. Renvoyer dos à dos cette puissance dominante et un peuple agressé, en préconisant (comme LFI) son « auto-détermination », c’est s’aveugler sur l’agression et sur ses suites annoncées : vers les États baltes, la Moldavie, la Pologne — ces « sphères d’influence » que Poutine revendique autant que l’Ukraine. 

« La nécessité de disposer des moyens de se défendre n’est pas du bellicisme », nous dit Oleksandr Kyselov. Comme lui, on ne peut que souhaiter le développement des capacités autonomes de défense ukrainienne — et son enracinement populaire dans des droits sociaux. De même, il est nécessaire de protéger son indépendance, donc, d’exiger l’annulation des dettes et de tout ­conditionnement néolibéral aux aides apportées.

Enfin, il revient au peuple concerné de faire le choix de résister plutôt que de se soumettre — et d’apprécier en cours de lutte les « cessez-le-feu » nécessaires et leurs conditions pour qu’il ne s’agisse pas d’un suicide dans la soumission.

À nous de soutenir ces choix, de façon indépendante de tous les gouvernements et contre tous les blocs militaires.

Catherine Samary, membre du NPA-l’Anticapitaliste et du RESU (Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine)